AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de KeyLargo


C'est le genre de livre qui mérite d'être lu d'une seule traite, une nuit sans sommeil de préférence, et avec quelque chose qui provoque une douce ivresse à portée de main (et une playlist indicative peut rajouter à l'immersion). le récit se déroule du début de soirée à l'aube de la même nuit, dans une petite ville, Parana, où il pleut sans discontinuer, trempant les protagonistes jusqu'aux os. Mais protagonistes est bien grand mot, car certains ne se croiseront jamais.
Dans ce rêve éveillé, poésie baroque parfois difficile à suivre tant les ellipses et les non-dits sont nombreux, des saynètes alternent. Deux tueurs à gages, dont l'un est tueur en série de surcroît, qui s'appellent tous les deux Juan et sont amants, attendent leur cible qui tarde. Un grand gaillard déambule sous le déluge avec un petit sac noir au contenu mystérieux. Elisa se perd dans ses rêveries lots d'une fête organisée dans un appartement, et elle a peut-être bien fait de quitter le sien. Vicente, gardien de nuit du cimetière un peu simple d'esprit, part à la recherche de son chien dans un trou énorme qui vient de se créer entre les tombes. On y ajoute un paralysé tueur de rats, une fiancée éplorée, un dentiste sadique, une jolie femme qui dort et que rien ne réveillerait…
Les chapitres sont très courts, précédés d'un lieu, d'une heure, ce qui permet d'aller d'un personnage à l'autre. On se doute que l'aube grise n'apportera pas la lumière, et cette étrange rêverie reste un puzzle étrange qui garde bien des parts d'ombres. Il ne faut pas avoir peur de se perdre dans cette ville en pleurs.
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}