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Critique de tolbiac


Les superlatifs sont souvent employés à mauvais escient. On adore un livre sur la cuisine, on déclare à l'emporte pièce que telle livre est un chef d'oeuvre, qu'un autre est un incontournable.
Alors là, il ne s'agit pas de faire dans la surenchère. le sujet, un vaste éventail de l'histoire du XX siècle à travers l'histoire d'un père et d'un fils. le sujet ? L'amour filial, l'amour de l'homme. le Sujet, le sens de la vie ? Voilà, une histoire d'engagements, de luttes sociales, histoires des petits emmêlés dans les rouages de la grande; histoire.
Le début du XXI siècle donne naissance à un état des lieux de son frère cadet. On assiste à des naissances en tout genre. Des petits récits vifs, des essais, des monuments avalant les pages au rythme hallucinant de plusieurs centaines.
Dans la marche du temps appartient à cette dernière catégorie. Pierre Perrignon est née en 1900. Son fils Augustin dans les méandres du nazisme. Deux façons d'aborder le monde, qui au départ n'ont pas conscience l'une de l'autre… Deux vies qu'on va aimer suivre, découvrir, accompagner.
Rondeau a écrit là un pavet, qu'il a jeté dans la mare et on pourrait ne pas l'apercevoir au milieu de tant d'eau de mots, de tant de livres qui dans la jungle éditoriale s'accumulent au poing qu'une couverture chasse l'autre.
Dommage, parce qu'on a là, à porté de main un monstre à plusieurs têtes, qui assomme les vies, les décortiques. le vingtième siècle sert de ligne directrice, les personnages centraux vont suivre des voies parallèles sans jamais échapper à la marche d'un temps écrasant tout sur son passage…
Alors vous dire que c'est un roman magistral ? Surenchérir ?
Non, seule la lecture fera parler ce livre avec la justesse qu'il mérite. Il saura se défendre tout seul. Il reviendra sur le devant de la scène tôt ou tard. Il reviendra prendre la place qui est la sienne.
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