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Critique de NovaBaby


Je n'aime pas spécialement les romances, mais je suis toujours en quête du Graal qui saurait me faire changer d'avis. du coup, quand je l'ai vu, je me suis dit "pourquoi pas ?".
Je me suis dit que le côté "sites de rencontre" etc. pouvait amener quelque chose d'un peu original et contrairement à pas mal de monde, ça ne me dérange de lire des choses concernant l'adultère (que laisse supposer le résumé).
DISCLAIMER : je vais causer fesses dans cette chronique. Pas dans le détail, mais quand même.
On rencontre donc notre héroïne, Kate. Et au bout de 4 pages (sur liseuse, donc les pages sont courtes), ça s'envoie en l'air. Gardez le rythme, ça va être comme ça une bonne partie du roman.
Beaucoup de sexe, donc. Bon, vu le genre, on s'y attend, mais 4 pages quoi. La nana a une sacrée endurance, je vous le dis vu le nombre de fois où elle passe à la casserole. Autant quand c'est bien fait, que ça sert l'intrigue ou à démontrer un truc, ou juste à mieux connaître les personnages, ça ne me gêne aucunement, autant là, c'était trop.
Et puisqu'on est sur le sujet, autre chose m'a un poil ennuyée. Kate est ou hyper chanceuse ou pas humaine, mais elle a systématiquement un, voire deux orgasmes. Jamais c'est nul, bof, ou juste elle prend du plaisir. Non, c'est feu d'artifice et envolées d'endorphine à chaque fois. A. Chaque. Fois.
Alors, je suis peut-être un peu concon, mais je trouve pas ça super sain de présenter la sexualité comme ça. J'imagine une ado qui débute sa vie sexuelle, ell va être foutrement (pardon pour le jeu de mots) déçue. Donc, si c'était nécessaire : non, ça ne se passe pas comme ça dans la vraie vie. Parfois, oui, mais je ne pense pas que ce soit le cas de la majorité des femmes, et encore moins que ça dure toute une vie. Idem : non, une femme n'a pas forcément besoin d'être "satisfaite" là, dans les 12 secondes qui suivent le début des préliminaires. Et on peut avoir une sexualité très épanouie sans avoir d'orgasmes.
Bref, Kate et sa vie sexuelle, c'est moyen crédible (pour être honnête, j'ai parfois eu envie de rire pendant lesdites scènes, ce qui n'est probablement pas l'effet recherché).
L'ironie du truc, c'est que Kate passe - et elle est persuadée du fait - pour la coincée de service, tant par son allure (collier de perles, tailleur, chignon strict) que par sa vision de la vie (mariage, enfants, fidélité) (au passage, j'étais ravie d'apprendre que le fait d'être mère et de ne pas tromper mon mec faisait de moi une grosse coincée).
En parallèle, on va rencontrer sa meilleure amie, Lucy (incroyable pour un roman qui se passe à Paris, elles ont toutes des noms anglo-saxons). Et évidemment, Lucy, elle, c'est un peu la nana volage, pas sérieuse, qui collectionne les mecs. La chaudasse, quoi. Je le dis comme ça, non pas parce que je le pense mais parce que j'ai trouvé que le ton était très dévalorisant quand on parlait de sa vie sentimentale. Genre, c'est pas bien. C'est vrai que c'est vachement mieux de rester avec quelqu'un qui t'humilie au quotidien et qui contient ta personnalité.... Bref, je digresse.
Concernant l'intrigue, j'espérais donc que les sites de rencontres qui nous sont vendus en quatrième de couverture seraient au centre de l'histoire. Ce n'est pas le cas, et c'est bien dommage.
Parce que la première partie démarre plutôt bien en terme d'intrigue (si on fait abstraction de la sexualité donc) : notre héroïne est hyper sceptique, on va avoir une phase de culpabilité, un sentiment d'addiction, franchement, il y avait matière à donner quelque chose de sympa.
Mais là, l'auteure a craqué, et elle a voulu justifier le tout en fouillant le passé de Kate (attention, à partir de maintenant, je spoile, même si le tout est assez évident).
Donc, probablement pour que le lecteur n'en veuille pas trop à Kate de son adultère, finalement, elle le connaît le type, même que c'était son premier amour et qu'il était parti comme un voleur. Mais bon, pour qu'on n'en veuille pas trop au type en question, ben il avait de grosses circonstances atténuantes. Et pour qu'on bénisse le couple en question, ben finalement le mec actuel de Kate, il s'avère que c'est un GROS GROS blaireau.
Schéma classique.
Parce que bon, elle n'aurait pas pu rencontrer quelqu'un d'autre sans penser à mal et se rendre finalement compte que son mec actuel n'est pas si parfait que ça pour elle. Ça aurait été trop novateur.
Passons maintenant au truc qui m'a vraiment mise en colère.
Une scène de viol. Pas hyper explicite, mais on comprend bien ce qu'il se passe. On comprend aussi pourquoi ça se passe, hein, là n'est pas le problème. le problème, c'est que ce n'est jamais dit. Jamais on ne dit "OK, ça les gars, c'est un viol". Et Kate ne semble pas en faire si grand cas que ça.
Le pire, c'est qu'il y avait des ingrédients pour que ce soit bien, et que la plume de l'auteure est loin d'être désagréable. Mais soit que je sois trop vieille pour ces conneries soit que ce ne soit vraiment pas un genre pour moi, la sauce n'a pas pu prendre...
Lien : http://delaplumeauclic.blogs..
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