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Critique de ChristianDecroze


Ce que nous conte Astrid Rosenfeld dans « Le legs d'Adam » paraît bien plus le récit d'une (voire plusieurs) réincarnation que celui d'un héritage.

Il semble qu'elle ait voulu nous livrer le destin d'un même personnage (Edward n'étant que l'avatar d'Adam) à presque soixante-dix ans d'intervalle. le second est le sosie du premier. L'un comme l'autre ne brillent pas par une intelligence hors du commun, et éprouvent pour la chose scolaire une aversion presque aussi marquée que pour la musique. Edward désespère son professeur de piano, Madame Nöff, et Adam décourage son professeur de violon, Monsieur Bussler.

Tous deux subissent, fascinés, l'emprise d'une grand-mère walkyrienne et dominatrice, alors que leurs mères sont transparentes. Ils perdront l'un comme l'autre l'amour de leur vie.Mais tandis que l'un donnera la sienne pour retrouver son amour perdu dans la tourmente des années 1940, l'avatar ne luttera que mollement et se résignera assez vite.

Qu'a voulu nous dire Astrid Rosenfeld ? Adam s'accroche à son amour pendant des années, il portera même volontairement l'étoile jaune pour « elle ». Edward la laisse partir et se résigne. Lorsqu'une époque devient L Histoire avec un grand « H », l'Amour est-il aussi destiné à s'écrire avec un grand « A » ?

Ce livre est peuplé de personnages attachants : notamment Jack/Elvis, qu'on aimerait avoir pour ami, et surtout le petit Herakles qu'on voudrait pouvoir serrer dans ses bras.

Excusez cette longue intervention, mais « Le legs d'Adam » fut un vrai coup de coeur, et il serait dommage de passer à côté. Cela fait du bien d'oublier pendant quelques jours que les gros succès de librairie s'appellent aujourd'hui Dan Prawn et Joël Dickhead.
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