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Critique de calicles30


Voilà le dilemme de Spinoza : L'homme doit-il avoir une raison de vivre pour vivre ? Doit-il croire ou ne pas croire ? Doit-il renier sa foi ? le théologien allemand Franz Rosenzweig apporte un élément de réponse. Il part de trois notions qui sont pour lui essentielles à toute pensée, toute expérience et toute réalité : Dieu, le monde, l'homme. Ces trois notions, inséparables, ne sont pas immobiles et sont mises en relation. Dieu s'occupe du monde, il « renouvelle, tous les jours, éternellement, l'acte de création ». Il se manifeste à l'homme sous la figure de la révélation. le destin du monde importe à l'homme. Un équilibre fragile entre la foi et l'espoir divise chaque génération entre ceux dont la foi est suffisamment forte pour se laisser saisir par une illusion, et ceux dont l'espoir est suffisamment fort pour ne pas se laisser égarer par cette même illusion. Les premiers s'appellent les meilleurs, les seconds seront les plus forts. Les premiers se sacrifient pour l'éternité, les seconds seront les prêtres officiant sur l'autel du sacrifice. Et cela se poursuivra jusqu'au jour où tout sera remis en cause, où la foi chez les croyants deviendra vérité, et l'espoir chez les optimistes deviendra mensonge. Alors – et personne ne sait si cet alors sera justement aujourd'hui – et alors seulement la mission de l'espoir sera terminée et lorsque l'aube de ce jour se lèvera, tous ceux qui se trouveront encore parmi ceux qui espèrent, et non parmi ceux qui croient, risqueront le reniement. C'est ce danger qui plane constamment au-dessus de la vie des optimistes.
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