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Critique de Prudence


Edmond Rostand est mon auteur préféré et j'ai entrepris de lire tout ce qui a été publié de lui. Dans ce volume de poésies j'ai été gênée, très gênée, parce que j'y retrouve son talent pour manier les mots et magnifier les descriptions, mais ce recueil est axé sur les guerres et le nationalisme au sein des batailles. Il réussi à rendre beau des choses qui, pour moi, de devraient pas l'être (pur avis personnel) et cela me dérange.
Par exemple :
« Soldat que pour soldat le Lumière a choisi,
Charge! Ta baïonnette, elle n'est, quand tu charges,
Qu'un rayon un peu dur au bout de ton fusil! »
Ce n'est pas un rayon de soleil, un rai de lumière c'est une arme destinée à tuer un autre être humain.
Dans d'autres contextes j'ai adoré sa tendance à rendre tout plus lumineux, plus beau, mais dans ce contexte, je coince.
Il y a souvent des références, parfois difficiles à retrouver, parfois une recherche google donnera la réponse, parfois...
J'ai souris en lisant « Le bleu d'horizon » en me rappelant un cours d'histoire où le professeur nous avait expliqué que l'uniforme français avait changé de couleur parce que le bleu et rouge c'était bien joli mais ça faisait des cibles ambulantes...
« [Complet] XIII

Le bleu d'horizon

Adieu, garance! il faut se faire une raison,
Et qu'à moins s'exposer le héros se résigne.
Mais de vous habiller l'horizon seul est digne,
Vous qui de l'Avenir êtes la garnison!

Défendre l'Avenir en habit d'horizon,
O le bel uniforme et la belle consigne
C'est un signe, ce bleu; vous vaincrez, par ce signe,
Leur gris de casemate et leur brun de prison!

Je crois, puisqu'ils n'ont pris que des couleurs de terre,
Qu'il est bon, qu'il est juste et qu'il est salutaire
Qu'on s'habitue à nous confondre avec l'azur;

Et pour le monde il sied, puisque Berlin et Vienne
Ne peuvent pesamment mettre en marche qu'un mur,
Que notre armée à nous soit l'horizon qui vienne! »

On retrouve un thème fréquent chez Edmond Rostand et que dans une de ses oeuvres on retrouve sous cette forme (il me semble) « c'est bien plus beau lorsque c'est inutile ». La recherche du beau, du pur, d'une sorte de perfection désintéressée, l'esthétique pour l'esthétique (ou la symbolique).

Une thématique qui ne me plait pas, un volume que je laisse de côté.
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