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Critique de Luminara_Skywalker


Dans l'épisode précédent, Tif et Tondu étaient prétendument invités par un de leurs admirateurs, mais les choses continuent de se liguer pour leur faire prendre la grosse tête : on les retrouve discutant de la publication de leurs mémoires en compagnie d'un éditeur, dans leur splendide maison avec jardin en plein centre de Paris. Donc, ils sont toujours riches et oisifs. Ouf, j'ai eu peur qu'un jour il se rapproche de cette classe méprisable que sont les non-bourgeois et les travailleurs.

Seulement, en raccompagnant l'éditeur dans la rue, ils assistent à un accident de voiture. Une des voitures est presque totalement détruite tandis que l'autre conducteur, son engin indemne, prend la fuite. Quelques minutes plus tard, ambulance et dépanneuse arrivent et tout se termine ainsi. Enfin, presque, puisque Tondu a gardé à la main la "serviette" (pour les francophones non-français, une sorte de valise utilisée pour le travail) du conducteur (blessé) de la voiture détruite.

Tout de même interloqués par la rapidité de la prise en charge de l'accident (à cette époque, il fallait trouver une cabine téléphonique pour appeler les secours), nos héros décident de mener une petite enquête, ne serait-ce que pour ramener la serviette à son légitime propriétaire. Se rendant à l'hôpital dont le nom était marqué sur l'ambulance, ils s'entendent répondre qu'AUCUNE ambulance n'a quitté ledit hôpital ce jour-là. Trouvant de la correspondance au nom de M. Crochet dans la serviette, ils appellent son employeur, qui leur apprend que M. Crochet a plus ou moins disparu depuis une semaine. Tif et Tondu concluent donc qu'ils ont assisté à un enlèvement et décident d'appeler leur ami objecteur de conscience, l'inspecteur Allumette.

Pendant ce temps, ailleurs dans Paris, M. Crochet est dans un lit, plutôt bien soigné. Il se réveille et s'agite, car il ne veut pas rester là, mais un MYSTÉRIEUX personnage en TENUE NOIRE avec des GANTS BLANCS, fumant à l'aide d'un PORTE-CIGARETTE intervient pour lui ordonner de rester sage et, ayant remarqué l'absence de la serviette, il dit en être "chiffonné" (jeu de mot). Mais il fait le nécessaire pour ne plus l'être : Tif, Tondu et Allumette se font reprendre la serviette un peu bêtement. de nouveau en possession de la serviette, le MYSTÉRIEUX ennemi réunit pour les engager un groupe de truands, qui, lorsqu'il se présente à eux, sont bien étonnés parce que...on le croyait mort ! Quel suspense, je n'y tiens plus !

Allumette reparti, Tondu trouve par terre une photo de la Joconde et, sans raison rationnelle, décide d'aller au Louvre, tout seul, sans prévenir Tif ni personne. Naturellement, il se fait capturer juste après avoir pu donner un vague coup de fil à Tif. Celui-ci, alerté, rappelle Allumette (bon, au moins, les autorités sont prévenues) et ils s'en vont au Louvre, où, coup de chance, ils apprennent presque par hasard ce qui est arrivé à Tondu.

Celui-ci se retrouve dans la même chambre que M. Crochet et non Rosy et Will n'en ont pas profité pour remplir le quota LGBTQ+, qui n'existait pas à cette époque-là. Dieu merci. Au moment où M. Crochet allait dire quelque chose qui servirait à l'histoire, Choc (car c'est lui, surprenamment) entre pour blablater avec Tondu et nous rappeler que les intégrales se trompent dans les numérotations ; en fait, "Choc au Louvre" suit directement "Plein Gaz" et pas "La villa du Long-Cri". On le sait car Choc précise ne pas être mort dans "un accident de voiture" (et je suis ensuite allée vérifier sur Wikipédia).

Mais Tondu n'est pas sensible à ce problème et préfère crier à M. Crochet de ne pas prendre son cachet, mais l'ingénieur ne l'écoute pas. Il faut dire que Tondu n'a pas avancé d'argument, il s'est contenté de clamer : "c'est peut-être..." avant que M. Choc ne l'interrompe en parlant de Crochet (non, pas le capitaine) comme d'un "garçon". ça ne manque pas : Crochet s'endort d'un sommeil peu naturel et Tondu doit donc échafauder seul son évasion.

Après bien des cavalcades, de la casse d'objets et une petite comédie pour déjouer l'attention de la maréchaussée venue pour voir qui flinguait qui dans cette splendide propriété (où il y a une salle de gym, sans trop de raison), Tondu est à nouveau enfermé dans sa chambre (et privé de dessert), tandis que Choc complimente un de ses hommes en le comparant à lui-même. Mec, tu vas tout de suite calmer ton ego, d'accord ? Tu as peut-être un look classe, mais je te signale que tes plans se font déjouer par des clampins dénués de qualification et que ton salon est généralement un camp d'extermination pour le bon goût et la rétine !

Cependant, les gendarmes qui s'étaient intéressés aux coups de feu tirés par les hommes de Choc ont rapporté l'incident, ce qui aide Tif et Allumette dans leur recherche. À la nuit tombée, ils se rendent à la propriété, gardé par un gangster armé que l'inspecteur reconnaît aussitôt, malgré l'obscurité. Oui, Allumette a mémorisé les faciès de tous les bandits de France et d'ailleurs. Ils s'introduisent dans le garage, où ils se font lamentablement gaulé par M. Choc et ses hommes (qui sont armés, pas comme leur patron).

Ils rejoignent Tondu dans sa chambre et Choc leur met la radio pour qu'ils puissent se distraire. Par contre, il envisage de les abandonner, attachés, dans une maison vide, sans voisins qui pourraient les entendre. Et il s'en va avec ses sous-fifres, ce qui nous permet de constater que, de la nuit, on est passé immédiatement à une heure de l'après-midi. Probablement le comte del Marco, avec son appareil à maîtriser le temps (cf ma critique du "retour de Choc").

Par la radio, T, T et A apprennent que Louvre a été victime d'un cambriolage : les voleurs ont simulé un incendie et se sont faits passer pour une équipe spéciale afin de s'emparer des tableaux. Attendez quoi ? Ils ont cambriolé Le Louvre en plein jour ? Et les centaines de touristes dans et autour du musée, ça ne les a pas dérangés ? Et ensuite, c'est quoi cette radio qui parler d'un tel évènement dix minutes après son achèvement ? Comment ils peuvent être sûrs en un temps si court qu'il s'agit bien d'un vol ? Et le journaliste ? Il campait dans Le Louvre avec son matos d'émission en attendant qu'il se passe quelque chose ?

Bref, l'essentiel, c'est que le forfait est commis et que M. Choc, finalement pas si remontés contre ceux qu'il a condamné à mourir de faim ou de soif au milieu de leurs propres excréments, communique leur emplacement à la police. Après la libération du trio, la police reçoit un des tableaux volés. À quoi joue M. Choc ? Par un deuxième appel, il l'explique : il veut une valise d'or en échange de chaque tableau. Et le premier il le restituera sur la place de la Concorde.

Évidemment, la police et nos héros prennent leur disposition pour pincer Choc et récupérer l'or. Mais à aucun moment quelqu'un ne se pose la question "est-ce que ces tableaux en valent vraiment la peine" ou ne proposent de ne pas mettre du vrai or. Je vous passe les détails, mais au moment de la transaction, l'éclairage public se coupe brièvement et la valise d'or disparaît.

Ce n'est que quelques heures plus tard que Tif a une fulgurance : la valise n'a pas quitté la place ! En vérité, Choc avait aménagé une trappe qu'il rouvre après coup avec des comparses en se faisant passer pour de simples ouvriers de chantier. Après un peu de bagarre, Choc qui court comme un lapin avec une valise pleine d'or dans les bras et Tondu qui saute sur un bateau depuis un pont, le fin mot de l'histoire nous est expliqué dans la chambre de Tondu : l'ingénieur, qui avait été enlevé pour révéler le moyen de couper l'éclairage, a été retrouvé, de même que les tableaux et la valise d'or, mais contrairement au cadavre de Choc, qui gît théoriquement dans la Seine. Mais cela n'empêche pas Tif de le qualifier de pauvre type, ce qui est de bonne guerre, puisque Choc a traité les deux héros de guignols auparavant.

Et cette histoire se clôt sur...mais oui, Tif et Tondu qui partent ENCORE en vacances, invité cette fois par le président des "Amis du Louvre". Cet homme va-t-il leur extorquer des dons ? Ou sera-t-il un peu trop élégant pour être honnête ?
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