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Critique de stalker


Livre très documenté et passionnant : l'auteur décortique les circonstances historiques qui ont poussé une partie des Allemands à se livrer au Nazisme et à ses atrocités.
On apprend donc que le type du Nazi n'était pas toujours un monstre sanguinaire, sadique et pervers, mais qu'il y avait parmi cette mouvance une majorité de personnes que la crise des années 30 avait réduites à la misère (une brouette de billets pour acheter un pain, des bandes de maraudeurs qui battaient la campagne à la recherche de victimes, comme au Moyen-âge), de petits-bourgeois ayant vu leur réussite sociale réduite à néant, ayant peur de ne plus pouvoir satisfaire aux besoins de leur famille.
Grâce à une habile propagande antisémite, qui représentait les juifs comme les ennemis du peuple, manoeuvrant dans l'ombre pour dépouiller le pays de ses richesses et l'acculer au désastre (quand ils n'étaient pas représentés en mangeurs d'enfant des honnêtes gens), propagande qui avait commencé bien avant 1930 (Cf. le Protocole des sages de Sion, prétendument écrit par des juifs qui y décrivaient le complot qui visait à s'accaparer de rien moins que l'Europe, mais qui se révéla être un faux), grâce à cette propagande, donc, il a été facile de désigner au peuple allemand les boucs émissaires dont il avait besoin pour supporter son sort.
Bref, la plupart des Nazis étaient semblables à monsieur tout le monde, mais pris dans des circonstances historico-politiques très difficiles dont ils ne pouvaient se sortir au moins psychologiquement que par la violence. Et c'est là que le livre devient particulièrement troublant : "Si une crise profonde et durable ébranlait nos démocraties, comme a été ébranlée la société allemande de 1929 à 1933, saurions-nous, nous, résister à la tentation fasciste ?" (quatrième de couverture).
Car le fasciste n'est pas forcément un autre, et nous ne sommes pas si différents des Allemands de cette époque...
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