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Critique de poppy64


Le destin est parfois cruel. Ce matin, deux corps ont été repêchés dans la Samida, la rivière qui traverse Edo. Il s'agit de Noriyoshi, un peintre spécialisé dans les estampes érotiques, et Yukiko, la fille de Niu, un puissant seigneur. S'agit-il d'un shinju, le double suicide rituel d'amants contrariés ou d'un double meurtre ?

C'est ainsi que commence l'enquête du jeune yoriki (commissaire dans la traduction !) Sano Ichiro dans la future Tokyo de 1689. L'intrigue est riche de rebondissements et de coups de théâtre, comme dans tout bon roman policier. L'intérêt réside dans la connaissance de la culture japonaise de l'auteur Laura Joh Rowland, écrivain américain d'origine chinoise et coréenne, qui a choisi comme cadre de son premier roman le Japon féodal du 17e siècle. Ainsi nous sommes un peu dépaysés par le vocabulaire et les situations somme toute bien reconstituées.

Cependant, même s'il y a bien cette pointe d'exotisme, l'ensemble reste à mon goût un peu convenu au niveau de l'intrigue. Même si parfois il y a un certain sens de la psychologie. Mais bon, ne soyons pas trop critique, on passe un bon moment de détente à la lecture de l'ouvrage, on ne s'ennuie pas et c'est tout ce qui compte après tout ! le titre lui-même laisse présager une suite avec le même héros : Laura Joh Rowland, le Sabre et la Dague, une enquête de l'inspecteur Ichiro, Édition Presses de la Cité.
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