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Critique de Crossroads


Rudo, dessinateur de métier, éprouve les pires difficultés à décrocher de nouveaux contrats.
La précarité guette. La reconversion s'impose.
De refus polis en postes parfaitement (lorsque ce n'est pas loufoquement) inadaptés à ses compétences, c'est finalement un EHPAD qu'il trouvera comme unique planche de salut.
Prends bien soin de toi relate la parenthèse finalement pas si désenchantée de cet agent de soins que rien ne prédestinait.


Je connaissais l'Homme étoilé et les pérégrinations touchantes d'un professionnel de santé.
Quid du parcours d'un gars atterri là par le biais d'un hasard quelque peu facétieux ?

Le tout se veut honnête à défaut d'être particulièrement touchant.
La faute à un encrage terne, manquant de relief et aseptisant le tout.

Le propos interpelle sur cet hôtel quatre étoiles de fin de vie et ses moeurs, étonnamment, en parfaite contradiction avec le bien-être de ses clie.., résidents.
Histoire de brasser un peu plus de blé, des coupes franches tu feras (nourriture, personnel...).
Rudo, nous faisant également part de ses propres difficultés de couple et de gestion de we alternés en parallèle, ne tombe pas dans le piège de l'angélisme et de l'esprit de sacrifice à tout crin. Non. Il évoque un personnel soignant faisant fi de toute considération pour son boulot, (et ses clie.., patients, par ricochet) assidument porté sur le je-m'en-foutisme à un niveau kouasi pro.
En même temps, avec une chambre à 2000 balles par mois, est-on en droit d'exiger un minimum d'égard, nein.

Le graphisme ne fait pas dans le détail mais se veut sympathique.
Le récit de ce dessinateur un brin déboussolé apparaît finalement comme une belle leçon de vie en dépit de l'épilogue promise à prêt de 100 % de ces clie.., résidents croisés au détour d'une chambre-univers et sans véritable perspective d'avenir autre que celle d'attendre, encore et encore, le jour fatidique dans la tristesse, l'ennui, lorsque ce n'est pas dans l'oubli des siens qui sauront opportunistement se rappeler à votre bon souvenir (éternel) dans l'espoir de gratter un ultime p'tit biffeton testamentaire.

Bon moment, pas transcendant.

Merci à Babelio et aux éditions Bamboo pour la balade attendrissante en sénescence.
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