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Critique de paulmaugendre


Alors qu'il devait se rendre chez son oncle à Galashiels, le docteur Walter McCairn fait étape à Edimbourg. Dans une rue, un photographe le prend en cliché et lui remet un ticket pour récupérer deux ou trois jours plus tard la photographie. A peine trois pas de franchis, le docteur se retourne mais le photographe s'est comme volatilisé. Sur le bout de papier figure un numéro pour le moins extravagant. Un H suivi de sept zéros et une adresse.

Il rentre chez lui dans son petit village de Freenoch, sous la pluie automnale. Dora, sa servante, est affolée. Il est attendu impatiemment chez une parturiente mais son intervention dégénère. Il prescrit un médicament mais bizarrement ce qu'il inscrit sur l'ordonnance ne correspond pas à ce qu'il pensait. Un autre incident de ce genre se renouvelle, toujours préjudiciable au patient qui décède.

Rentrant chez lui, il est abordé par une jeune femme qui se prétend sa voisine. Pourtant il est sûr de ne l'avoir jamais rencontrée, côtoyée, vue. Quant à son voisin habituel, atteint de toux chronique et qui vit à l'étage au dessus du sien, il n'est plus là. Autant d'anomalies qui parsèment ses journées.

Des incidents qui se transforment en accidents, tragiques. Car il s'éprend de cette jeune femme (non, ça ce n'est pas tragique !) mais cette relation tourne mal. Et il aperçoit le père de celle-ci se suicider dans les marais.

Et il se rend compte que la date du jour n'est pas celle qu'il croyait mais qu'il vit dans un monde situé deux semaines auparavant, à peu près le jour où il s'est fait photographié dans une rue d'Edimbourg.



Kurt Steiner, dont c'est le quatrième roman publié dans la collection Angoisse, joue avec les nerfs de son héros, et donc de ses lecteurs, l'ensevelissant sous une chape de terreur.

Insidieusement l'effroi est distillé pour prendre une ampleur qui enveloppe le docteur dans une gangue délétère, dont il ne peut se défaire. Comme s'il était confiné dans une toile d'araignée qui l'enserrerait de plus en plus. le fantastique à l'état pur, sans êtres monstrueux ou personnages légendaires interférant dans cette intrigue, mais cette sensation de vivre dans un état second et un monde parallèle.

Pourtant le rationalisme est présent car ce pauvre docteur Walter McCairn va bientôt se trouver confronté à ses erreurs de prescriptions médicales et la police s'en mêle.

Sans vouloir le dévaloriser, ce roman se place dans l'honnête production de Kurt Steiner, ce qui n'est pas péjoratif, mais la fatalité du retour à des événements précédents relève du domaine du fantastique classique. Comme une histoire qui se reflèterait dans un miroir mais avec un décalage temporel.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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