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Critique de NicolaK


Paris en 2020, le futur donc, à l'époque où Tunnel a été écrit (1973). Deux ans après, ouf on l'a échappé belle, parce que dans le Paris de Kurt Steiner, la pollution a gagné la partie, tout le monde porte un masque à gaz pour sortir dans la rue. Les nantis sortent rarement et se calfeutrent chez eux, organisant de fines parties, tandis que les plus défavorisés laissent libre cours à la violence, le pillage.
Les banlieues sont transformées en vastes dépôts d'ordures, où se planquent les dissidents qui refusent d'entendre la bonne parole. On dit que les maladies sont éradiquées, que tout va bien et qu'il faut obéir et ne pas transgresser la loi, la française, la meilleure. La preuve, la Trivision le serine à tout bout de champ.
Malheur à qui transgressera l'ordre nouveau ou du moins ce qui y ressemble fortement. Tout hors-la-loi se retrouvé cloué sur l'une des croix gigantesques dressées le long de la rue de Rivoli, qui fait désormais 20 km de long. Les plus redoutables d'entre eux, selon la société, sont les Crânes, des tueurs ayant créé un microcosme un peu à l'écart de la ville.
J'ai bien aimé ce roman, parce que si le thème fait un peu cliché et déjà vu, Kurt Steiner - André Ruellan a réussi à se l'approprier pour en faire quelque chose de différent. Son procédé narratif incomparable nous embarque, et nous sommes avec tous ces gens, même si on ne s'attache à personne en particulier.
Un chouette bouquin qui se lit très vite. J'ai la version Robert Laffont, sortie en 1973. Je ne sais pas ce que donnent les versions plus récentes, je crois que le récit a été remanié, mais je ne pense pas que ça fasse une grande différence.
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