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Critique de Arras


Milly Vodović est une belle et déroutante lecture. L'auteure, Nastasia Rugani, refuse de s'exprimer dans le style plat et convenu que l'on retrouve bien souvent dans les romans pour la jeunesse. Cette écriture est un choix courageux car elle déstabilise et ce n'est qu'à la seconde lecture que je suis vraiment rentrée dans le livre. Il y a deux niveaux qui s'entrecroisent dans ce récit, le réalisme du quotidien et un univers magique et irrationnel d'où surgissent des créatures impossibles. Nastasia Rugani parvient à maintenir un équilibre subtil entre ses deux réalités tout au long du livre.

L'histoire se passe dans une petite ville du Sud des États-Unis d'Amérique, Birdtown, la ville des oiseaux, « Birdtown, bienvenue en Enfer ! ». Milly a 12 ans, cet âge où on n'est plus vraiment une enfant sans être vraiment sortie de l'enfance. Elle grandi dans cette ville cruelle, divisée entre riche et pauvre, entre ceux qui sont blancs et les autres. Elle fait partie des pauvres, elle fait partie des autres. Cela n'est pourtant pas le sujet.
le sujet c'est la vie de Milly avec ses deuils et ses amitiés comme celle, fragile, qui la lie à Douglas Adams. Qu'ont-ils en commun ? Elle est une petite fille forte et fière, d'origine bosniaque, qui ne veut pas devenir adulte alors que lui, déjà presque un homme, est violent et raciste. Pourtant ils vont se rapprocher car dans le monde de Nastasia Rugani, comme dans le monde réel, il n'y a rien de simple, pas de méchants ni de gentils. Pas de résolution artificiellement heureuse non plus. La fin du livre ne résous rien mais ajoute une nouvelle dimension, une profondeur supplémentaire à l'histoire.

Pour celles et ceux qui ont aimé, un entretien avec l'auteure sur le site de la maison d'édition :
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