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Critique de LionelBonhouvrier


* Théologien soufi comme son père, RÛMÎ est un mystique accompli. Au XIIIe s, il écrit en langue persane une oeuvre exceptionnelle, en partie inspirée par Shams de Tabriz, son maître spirituel. A Konya, il fonde l'ordre des "derviches tourneurs".
Certains poèmes évoquent l'oratorio spirituel des derviches, qui symbolise la ronde des planètes autour du soleil. Par la danse, les soufis se mettent au diapason du cosmos :
" ô jour, lève-toi ! Des atomes dansent.
Les atomes, éperdus d'extase, dansent.
La voûte céleste, à cause de cet être, danse,
à l'oreille je te dirai où l'entraîne cette danse."

* Ce concert spirituel (le sama) est aussi recherche du Soi. Dans l'ivresse musicale de la flûte et du tambour, les soufis dansent comme autant d'atomes autour du noyau, expérimentent l'union avec le divin :
"Quand cette perle était avec moi, j'étais rempli de joie.
Agité comme la vague par le souffle de mon propre être,
Bouleversé comme le tonnerre, j'ai dit le secret de la mer
Et pareil au nuage assoiffé, j'ai dormi sur le rivage."

* Au XIIIe s, il ne manquait pas d'athées, si l'on en croit ce quatrain :
"Qui a dit que ce vivant éternel est mort ?
Qui a dit que le soleil de l'espoir est mort ?
Cet ennemi du soleil est monté sur la terrasse
il a fermé les deux yeux et dit : "Le soleil est mort."

* La nostalgie pousse tout esprit, descendu dans l'existence, à revenir vers Dieu dans un mouvement ascendant :
"Autrefois, nous étions des enfants, puis nous fûmes maîtres
Autrefois nous étions heureux de voir des visages amis.
Écoute la fin de notre aventure :
Nous sommes devenus pareils aux nuages, pareils au vent."
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