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Critique de Titania


Si vous êtes à la recherche d'un roman historique assez féminin pour survivre à côté de votre ventilateur, je crois que j'ai fait bonne pioche.

C'est un peu « du sang , de la sueur et des larmes » en 1940 à Chilbury, un village anglais non loin de Douvres , avec des personnages forts . On a quelques chipies, des coquettes, un vieil aristocrate tyran domestique qui bat ses gosses, des amours contrariées et des deuils terribles, des histoires de filiations, la peur de l'invasion nazie et des bombardements.

L'intrigue est bien menée et m'a permis de surmonter la forme épistolaire que je n'affectionne pas beaucoup d'habitude. L'époque très corsetée, c'est très anglais, dans des principes qui commencent à se fissurer est bien restituée...mais enfin, il y a des limites. C’est pas le grand vent de liberté . On doit toujours se marier pour faire des bébés et les homosexuels vont toujours en prison ...c'est difficile d'oublier qu'à cette époque-là on a martyrisé Alan Turing, cryptographe de génie et héros de guerre, de façon ignoble .

Pour la deuxième fois depuis le début du 20 eme siècle , les hommes sont à la guerre et les femmes doivent faire tourner l'économie . Elles s'emparent de libertés comme celle de faire vivre la chorale du village sans les hommes. D'abord essentiellement religieux, et classique, le répertoire s'élargit à d'autres styles. C'est un fervent plaidoyer sur les vertus du chant polyphonique sur ceux qui pratiquent cet art, mais aussi pour ceux qui l'écoutent.

Après des litres de thé, et quelques scones , tout s'arrange à Chilbury, sauf la guerre car on laisse nos héros en plan pour le blitz et encore quelques années de rationnement . Bel été à tous !
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