AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de chrysalde


J'aime les romans chorales, différents protagonistes qui relatent le même évènement. J'aime les romans épistolaires aussi, donc la structure du texte me plait.

Ici, on lit soit le journal intime de ces dames, soit des lettres échangées en grande majorité par des soeurs, amies, … à d'autres femmes éloignées du village.

Les hommes sont partis à la guerre, nous sommes en 1940, il ne reste que les femmes pour faire tourner la boutique. La chorale ne peut plus chanter, comment faire sans les hommes ? Et bien faisons une chorale de femmes tout simplement.

Ce qui nous parait évident en 2024, ne l'était visiblement pas à l'époque. La chorale est l'élément fédérateur de toute cette petite société mais chaque lettre, chaque extrait de journal intime relate bien plus que la vie de cette chorale. Chaque femme ou jeune fille qui y participe vit aussi en parallèle une existence plus ou moins médiocre, militante ou effrontée au sein de la communauté de Chilbury.

C'est un livre que se lit avec plaisir, très bien écrit, parfois un peu longuet mais comme chaque séquence est courte, la longueur se noie dans l'ensemble. Quelques redites évidemment puisque chacune à leur tour relate le même épisode, même si le point de vue est différent.
Quelques intrigues amoureuses, quelques morts au combat, quelques trahisons, un peu de tout pour en faire un beau scénario d'une série télévisée. L'ambiance, le manoir, la bourgeoisie, les uniformes, l'Angleterre, tout cela m'a fait penser à divers livres déjà lus, films déjà vus.

Rien de très original, c'est un sujet déjà largement traité et un mode de narration connu, mais je me suis attachée à ces femmes qui essaient, vaille que vaille, de maintenir la tête hors de l'eau, qui s'entraident et se serrent les coudes malgré les caractères et les intérêts très différents.
J'ai repensé à cette merveilleuse Léa dans la bicyclette bleue qui m'avait tant fait rêver à l'époque. Je suis moins fleur bleue à l'aube de la soixantaine, mais j'ai pris bien du plaisir à suivre le cours de cette année à Chilbury.
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}