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Critique de cathcor


Sans la liberté de blâmer, il n'est pas d'éloge flatteur, et, bien que je sache que ce thriller a été, dès décembre 2012, le n°1, toutes ventes confondues, chez le premier libraire numérique français, je vais oser faire entendre une note discordante .
Ce roman avait à mes yeux, par sa thématique, tous les ingrédients pour être un grand roman. Un adolescent de 17 ans dont la cellule familiale est instable et dominée par la violence du père. Une terrible maladie à apprivoiser, l'épilepsie, déclenchée par toute émotion violente - la colère notamment- et dont les crises sont suivies d'une totale amnésie. Des persécutions et une accusation de meurtre par le biais des réseaux sociaux. La mort horrible d'un ami à affronter. Des repères affectifs qui s'effondrent et font réaliser à Quentin que son entourage lui était, en fait, inconnu : sa mère couche avec son pote Jonathan; celui-ci a prémédité sa mort et offert pour cela 1000 euros à une petite crapule; la fille qu'il aimait est une petite gothique perverse; Eliott, l'ami qu'il a perdu et qu'il admirait pour son intégrité et ses talents artistiques, n'était qu'un petit arriviste, avide d'argent et de filles. Et surtout, des doutes sur lui-même: n'est-il pas, effectivement, le meurtrier de son ami, et n'a-t-il pas oublié son acte?
Des cris de souffrance devraient traduire de tels séismes, et non cette écriture insignifiante et morne. Comment un adolescent qui découvre les turpitudes de sa mère et dont le père vient, dans une crise de fureur, de casser le bras de sa femme, peut-il tout benoîtement écrire dans son journal " Les adultes ne se rendent pas toujours compte des conséquences de leurs gestes"? Comment un ado, poursuivi par la haine de ceux qu'il croyait ses amis, arrive-t-il à "passer sa soirée à rattraper ses cours"? On attend des pages douloureuses: on n'a qu'un ronron, peuplé, il est vrai, par les cauchemars du héros dont j'avais hâte qu'ils prennent fin, l'intrigue étant d'ailleurs de plus en plus embrouillée et traînant de plus en plus en longueur...
Merci, néanmoins, à Babelio, à La Grande Ourse et à Masse Critique. Peut-être cet ouvrage est-il propre à plaire à des adolescents, moins exigeants que moi en ce qui concerne la forme, avides de coups de théâtre et de sombres complots.


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