AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Valmyvoyou_lit


Szforinda, la capitale d'un pays imaginaire devenu un État autoritaire, vit avec la peur d'un nouvel attentat islamiste. le dernier est survenu il y a cinq ans et trois cents enfants sont morts. Aussi, la population a appris à vivre avec une forte limitation des libertés individuelles, avec des brigades spéciales : les S.A.T. et une surveillance très intrusive de chacun.


Lorsque le livre débute, un événement retient l'attention de tous les habitants : la finale qui oppose le club de la ville, L'Etoile de Szforinda, aux Galactiques du Berlitz Emirat. 70 000 personnes vont y assister. La sécurité est prête, les contrôles sont nombreux et le public est impatient d'assister à ce match qui peut devenir légendaire pour la ville. C'est un moment de rassemblement et d'engouement, mais aussi le terreau de toutes les angoisses.


Pendant une très grande partie du livre, j'ai imaginé la chronique que j'allais écrire. Je trouvais énormément de qualités à ce roman, mais j'avais la sensation que c'étaient elles qui m'empêchaient de rentrer dans l'histoire, que cela ne fonctionnait pas sur moi. J'avais l'intention de décrire ce que je trouvais excellent et d'expliquer pour quelles raisons j'y étais hermétique.


Or, la magie de la lecture, et surtout le récit savamment construit d'Emmanuel Sabatié, m'a fait faire une volte-face spectaculaire, avec l'accélération de l'histoire dans les dernières parties. Sans les éléments qui précèdent, je pense que l'issue de l'histoire n'aurait pas eu le même impact.


Au départ, j'ai été très déstabilisée par l'écriture de l'auteur. le rythme est saccadé et surtout j'étais perturbée par l'absence, très fréquente, des sujets dans les phrases. de plus, les idées sont répétées souvent, comme une litanie. Je comprenais l'intérêt puisque cela est une manière d'exprimer ce qui se passe dans la tête des personnages : les pensées qui se télescopent, les mêmes qui reviennent régulièrement, car c'est la préoccupation du moment. le style m'a semblé être une alternance de rafales et de lenteur.


Nous suivons plusieurs personnages. Pour chacun, la construction est la même : ce que fait cette personne, le soir du match, puis ce qui s'est passé, dans sa vie, quelques mois plus tôt. On apprend ce qui l'a amenée à être à tel endroit, cette fameuse soirée. Cela permet aussi d'appréhender comment est perçu l'Etat totalitaire. Un élément revient régulièrement : c'est la prise d'un médicament, le psyloth. Il est consommé en abondance et semble nécessaire à chacun. Cette succession de protagonistes m'empêchait de me sentir concernée par l'histoire de chacun. Mais, paradoxalement, je pensais que l'auteur allait au fond des choses, que la manière dont il décrivait la personnalité et le vécu de tous était très intéressante et très complète.


Mais, ensuite, l'auteur revient sur chaque tranche de vie et j'étais heureuse de me retrouver en terrain connu. Ma frustration s'est envolée. C'est à ce moment-là que j'ai ressenti l'intérêt de tout ce qui avait précédé.[…]


La suite sur mon blog
Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
Commenter  J’apprécie          130



Ont apprécié cette critique (11)voir plus




{* *}