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Critique de vincentf


Retracer l'histoire du blasphème, c'est retracer l'histoire de la liberté. Ce crime imaginaire (insulter un être dont rien ne prouve qu'il existe) est autant politique que religieux. Il connaît son heure de gloire au moment où les rois se proclament de droit divin, car il devient un crime de lèse-majesté : si j'insulte Dieu alors que c'est Dieu qui légitime le pouvoir du roi, je deviens un traître et mon crime est donc très grave. Dès que naît la démocratie, dès que le pouvoir tire son origine du peuple, le blasphème retrouve son caractère imaginaire : en insultant Dieu, j'insulte à nouveau un être auquel chacun est libre de croire ou non. Mais en insultant Dieu, en disant du mal des religions, en en montrant les côtés sombres, est-ce que j'insulte par la même occasion les croyants? Là semble être le débat à l'heure actuelle. Ce livre prend une position claire : dire du mal d'une religion est une liberté fondamentale et ne constitue pas une insulte aux croyants. Cette position est difficile à tenir, on lui opposera le choc, la conviction intime, la blessure, bref que des arguments émotionnels, parce qu'au niveau rationnel, les religions ont perdu la bataille depuis belle lurette. Le problème, c'est que l'être humain, fondamentalement, n'est pas rationnel.
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