AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Verdorie


Cette bande dessinée est une adaptation très personnelle du roman éponyme et très noir de Robin Cook (1931-1994). On perçoit clairement dans cet album toute l'intériorité que D. Sala a su mettre dans le scénario, mais surtout dans les dessins très sombres.

Kléber est un flic viré depuis qu'il a tabassé un inspecteur dans un commissariat parisien. Ce n'est pas forcément un homme plus violent que d'autres, or il ne supporte pas les injustices. Ce n'est pas un homme très sympathique, mais il n'en a cure...sa vie tourne autour d'Elenya, ancienne prostituée polonaise, qu'il a épousé. Il se réjouit d'ailleurs d'aller la rejoindre quand un copain d'enfance, devenu truand, l'appelle pour lui demander un service. Ce soir-là, avant de rentrer chez lui, Kléber tue trois hommes.
Le lendemain sa voiture explose ; d'Elenya, qui était au volant, ne restent que quelques traces.
Bien sur que Kléber pense à se venger...mais les souffrances du deuil l'entraînent ailleurs...

Et c'est de ça qu'il est question dans cet album qui connaît peu de textes, peu de dialogues. L'errance de Kléber à travers Paris, ses sentiments de culpabilité, l'indicible déchirement provoqué par la mort...sont exprimés par les dessins noirs et gris, ocres et marrons, gris et verdâtres ; tons traversés par des couleurs plus doux ou un rouge agressif quand Elenya s'ingère dans la réalité de Kléber. Les coups de crayon et touches d'aquarelle, sans être nets, savent néanmoins souligner avec précision le ressenti douloureux de Kléber qui nous entraîne rapidement avec lui dans ses rues de cauchemars...
Commenter  J’apprécie          390



Ont apprécié cette critique (37)voir plus




{* *}