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Critique de encoredunoir
Le recueil de nouvelles de Carlos Salem que viennent de publier les éditions in8 débute un peu comme les romans de l'écrivain argentino-espagnol. Japonais grillés, qui donne son titre à l'ouvrage met en scène un tueur à gages dans la veine du Juanito Pérez Pérez de Nager sans se mouiller. Gentiment décalée, amusante, cette nouvelle fait retrouver ou découvrir, c'est selon, au lecteur le Carlos Salem conteur un peu déjanté adepte des rebondissements étonnants et aimant à situer ses histoires dans une dimension légèrement en retrait du monde réel.
Il en va un peu autrement des quatre nouvelles suivantes, plus sombres et émouvantes dans lesquelles Salem se fait plus tendre et mélancolique. Si l'humour est toujours un peu là, si les échappées poétiques persistent et que l'auteur aime encore à flirter avec le fantastique comme dans la nouvelle Comme voyagent les nuages, la noirceur gagne du terrain.
Surtout l'on s'aperçoit que l'économie de moyens inhérente au format court sied on ne peut mieux à Salem. Sans perdre son âme ou son style si particulier, il réussit à se passer des oripeaux dont il pare souvent ses romans, notamment ces digressions déjantées qui font aussi son charme mais dont l'absence ici vient souligner le caractère mélancolique, un brin désespéré parfois, de ses écrits.
La nouvelle va bien à Carlos Salem et c'est là l'occasion de découvrir autrement cet auteur original.
Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Il en va un peu autrement des quatre nouvelles suivantes, plus sombres et émouvantes dans lesquelles Salem se fait plus tendre et mélancolique. Si l'humour est toujours un peu là, si les échappées poétiques persistent et que l'auteur aime encore à flirter avec le fantastique comme dans la nouvelle Comme voyagent les nuages, la noirceur gagne du terrain.
Surtout l'on s'aperçoit que l'économie de moyens inhérente au format court sied on ne peut mieux à Salem. Sans perdre son âme ou son style si particulier, il réussit à se passer des oripeaux dont il pare souvent ses romans, notamment ces digressions déjantées qui font aussi son charme mais dont l'absence ici vient souligner le caractère mélancolique, un brin désespéré parfois, de ses écrits.
La nouvelle va bien à Carlos Salem et c'est là l'occasion de découvrir autrement cet auteur original.
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