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Critique de Achillevi


Remarquable discours d'Andréï Makine qui évoque son profond attachement à la langue française mais s'interroge sur le sentiment de trahison à ses origines, à son essence propre, qui peut naitre chez un auteur étranger adoptant notre langue pour écrire. Sentiment qui a visiblement habité Assia Djebar dans le fauteuil de laquelle il s'installe, mais dont il semble avoir été préservé car la Grande Catherine de Russie "a laissé aux Russes un trésor inestimable : le privilège de parler français sans se sentir traitre à la patrie et la possibilité de communiquer en russe sans passer pour un patoisant borné, un inculte, un plouc." Et Makine de s'interroger finalement " Une sensibilité littéraire. Serait-elle la véritable clef qui permette de deviner le secret de la francité ?".

Une réponse de Dominique Fernandez non moins remarquable qui dit son émerveillement pour la beauté de la langue française maniée par Makine et se demande comment cette langue, parlée à plus de six mille kilomètre de sa ville natale, a pu le rejoindre et l'envouter au point de le décider à en acquérir une maîtrise qui nous remplit de stupeur et d'admiration.
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