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Critique de Montecristof


Je suis vraiment tombé sous le charme de Martha et de son sympathique...descendant !

J'aime l'allemand, depuis ma retraite je participe à un cours collectif dans une asso. Notre prof me prête un bouquin de temps en temps et j'ai donc lu "Wenn Martha tanzt" en Allemand.
Ça a fonctionné pour moi comme un "page-turner" !
Quand je me demande pourquoi, je me dis que ça tient au sujet, qui m'intéresse;
au style, élégant sans être guindé;
à la construction en courts (voire très courts) chapitres à l'intérieur de chaque période clé du déroulé de l'intrigue, construction qui crée un rythme accrocheur ;
enfin à l'agencement de cette intrigue qui ménage un ou deux revirements, à peine invraisemblables, en tous cas plutôt bien agencés.
Et ça tient surtout, peut-être, à la générosité du propos.

Sur l'intrigue je ne vais pas trop m'étaler, il suffit de lire la présentation.
Sur l'esprit du livre je dois par contre remarquer qu'il m'a fait, dès le début, penser à un autre bouquin que m'ont offert l'an dernier les jeunes membres d'une confrérie étudiante allemande dont mon fils fait partie.
Ce livre, "Herz Faden" (Le fil du coeur) conte l'histoire de la naissance, en Allemagne dans l'après-guerre, d'un personnage de marionnette devenu célèbre grâce à un programme télé des années 60 en BRD (Allemagne de l'ouest), programme sans doute aussi célèbre outre-rhin que le fut chez nous "Bonne nuit les petits" (Nicolas escorté par sa Pimprenelle, par un nounours et un marchand de sable). Ce personnage était sans doute assez proche, dans l'esprit, du "Petit Prince" de St Ex...

Ici on assiste à la naissance d'une courte lignée de danseuses et danseurs, touchés par la grâce et nourris par l'avant-garde du Bauhaus, par ces artistes que les puritains totalitaires ont qualifiés de dégénérés, comme Kandinski ou Paul Klee.

Ici on redécouvre " de l'intérieur" la toxicité des dictatures. On vit le quotidien d'une famille d'artistes allemands dans l'entre-deux-guerres, le basculement des années folles vers l'extrémisme puis la guerre totale, enfin la débâcle allemande et un retour au calme qui met sur les blessures des pansements jamais très étanches.

Même si le "happy-end" en demi-teinte est prévisible, la générosité et l'anticonformisme des protagonistes, ballottés par les soubresauts de l'Histoire, ont fait pour moi de cette lecture une plongée dans une parenthèse immersive.

Je jetterai un oeil à l'occasion sur la version française pour voir si la traduction restitue l'ambiance, mais l'original m'a beaucoup plu.

Souvent je me suis demandé en lisant s'il nous fallait craindre l'actualité politique jusqu'à y voir un "bégaiement de l'Histoire", un de plus, avec un casting d'enfer... Adolfine ou Poutler dans le rôle du petit père des peuples, ou d'un nouveau grand timonier ou de n'importe lequel de ses Pott nuisibles, au choix...

Et d'ailleurs, allez, je pousse ma note, soyons pas mesquin!











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