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Critique de RosenDero


Dans les étendues glacées du nord, les Dix-Cités résistent aux conditions climatiques extrêmes et aux pillages barbares. Leur économie, essentiellement tournée vers la pêche et ses dérivés, est florissante et les villes grandissent malgré un environnement hostile. Mais cet épanouissement, les habitants des dix-cités le doivent à d'autres, car, dans l'ombre, veillent des héros, parfois mal-aimés…

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Si la trilogie de l'Elfe Noir reste pour moi l'une des meilleures séries de fantasy aux accents rôlistiques, cette suite est de qualité nettement inférieure. Il faut dire que ce tome 4 a en vérité été écrit le premier (1988), et cela se ressent nettement, tant le style et les choix de l'auteur ont évolué entre temps, pour arriver à la qualité que l'on sait de sa trilogie prélogique :) (90/91).
Ici, le récit sent un peu trop la partie de jeu de rôle romancée (avec échecs critiques, loot et esprit d'aventure), et même si c'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé mentionnés des événements survenus durant la trilogie en Outreterre, les aventures sont assez grossières et simplistes, sans le côté psychologique que l'on attendait de Drizzt ou des personnages clés.

D'ailleurs, notre elfe noir exilé dans les confins du monde, dans les étendues glacées de Valbise, vivant en quasi-ermite, suivant la voie de Mailikki, déesse des rôdeurs, a parfois des relents de mauvais joueur, imbu de sa personne et fanfaron, caractéristique désagréable et rapidement supprimée par la suite.
A côté de lui, nous croisons Bruenor, le nain bourru aux rêves de gloire [Dwarf Great Again], Régis, le halfelin ventripotent avec bonus en charisme, Cattie-brie, la jeune humaine bien trop effacée pour l'instant, et surtout Wulfgar, le guerrier barbare qui se révèlera au, au fil du roman, héroïque, ultra puissant et presque chevaleresque (c'est Siegfried mélangé à Conan, mais l'auteur est un peu avare d'informations à son sujet).

Et qu'en est-il de cet “éclat de cristal”, me direz-vous ? Et bien il se trouve que “dans le monde de donjon” les artefacts magiques ne manquent pas (dans ce roman, on en croise tout de même une bonne poignée) et l'éclat de cristal en est un. Mû par une volonté maléfique, totalement nocif, il tombera dans les mains d'un mage nullissime et en fera un tyran redoutable… s'opposant alors directement à nos PJ, heu, Héros, ainsi qu'à un Démon majeur et formant donc la majeure partie du récit.

Bref, un tome intéressant pour la présentation des personnages secondaires et le côté épique de l'aventure, des batailles et des combats divers (même si certaines scènes sont trop longues) ; lourd dans sa construction ; long dans ses descriptions géo-politiques sans intérêt ; mais au final que je ne regrette pas d'avoir lu, et qui ouvre la porte sur d'autres événements, dans un final croquignolesque où notre petit Régis devra remuer sa panse :)

PS : Si le nom de Wulfgar était venu jusqu'à moi avant même cette rencontre littéraire c'est grâce à la réplique suivante :
“Comme Drizzt et Wulfgar ; Elminster et Volo ! Allez... j'vais faire une folie : et si on s'associait pour vendre des navets, au porte à porte !”
Qui aura la référence ? ;)
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