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Critique de natn


natn
28 septembre 2021
Lydie Salvayre aime Giacometti et de ce fait, la conservatrice du musée Picasso, lui propose de passer une nuit seule dans le musée et de raconter ses impressions. L'auteure va accepter après beaucoup d'hésitations et là, je ne m'attendais pas du tout à me confronter à la hargne de l'écrivaine.
Sa peur de se retrouver seule enfermée, sa diatribe contre les musées qui enferment les oeuvres qui ne vivent plus, le pouvoir de l'argent et de tous ceux qui veulent tout régenter. Sa détresse aux souvenirs de son père violent, de l'Espagne ravagée, son cancer qui la ronge et lui fait « cracher » les mots. Cet enfermement fait ressurgir des sentiments qu'elle veut oublier mais qui reviennent, comme quand on ne dort pas la nuit et que nos pensées les plus mauvaises tourbillonnent sous nos paupières.
Elle va fuir le musée au petit matin sans avoir pu s'enivrer de l'oeuvre qu'elle chérit pourtant « l'homme qui marche ». Et c'est bien après qu'elle écrira ce récit… après être retourné au musée Picasso, avec toute la foule, des visiteurs autour d'elle, ce besoin d'humanité pour communiquer.
Donc un essai surprenant, fort par une femme qui m'a tout d'abord énervée puis touchée par toutes ses failles. A lire surtout elle, même si Giacometti est lui aussi présent.
et bravo pour la belle couverture des éditions stock.
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