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Critique de Ashallayne


J'ai enfin découvert Brandon Sanderson avec ce premier livre de la Voie des Rois. Bien que les deux cents premières pages m'ont été difficiles à lire, passé ce cap, j'ai adoré ma lecture !

L'histoire se déroule à Roshar, un univers de fantasy avec ses propres paysages, sa propre mythologie et son système magique particulier et encore assez mystérieux.
C'est d'ailleurs la mise en place de cet univers qui a été longue et a rendu ma lecture laborieuse au début. Mais c'était nécessaire. le paysage est mélange la faune et la flore terrestres et surtout marines. Les animaux de trait son des sortes de bernard-l'ermite géants, les plantes ressemblent à des anémones rétractables et sensorielles, des anguilles célestes font office de mouettes et j'en passe.
Une forme de magie ou du moins des manifestations magiques originales font leur apparition : des sprènes, sortes de boules lumineuses qui apparaissent dans certaines conditions. Il existe des sprènes de peur, des sprènes de création, des sprènes de vents et bien d'autres. Ils m'ont fait penser aux chrones dans la Horde du Contrevent d'Alain Damasio, même s'ils n'ont pas grand-chose en commun.

Brandon Sanderson installe aussi un système religieux, modèle des peuples aux caractéristiques étonnantes et parfois incompréhensibles et révoltantes, mais je suppose que c'est pour mieux souligner les travers de notre monde à nous. Parmi ce qui m'a choqué, je peux relever l'esclavage que certains peuples de Roshar trouvent normal ; l'asservissement de personnes soi-disant incapables de vivre par elles-mêmes ; le mépris et la condescendance envers les autres peuples parce que leurs bizarreries seraient forcément le signe de barbarie et d'infériorité ; et surtout la place des femmes dans ce monde d'hommes. Culturellement à Alethkar, les femmes et les hommes sont séparés et n'ont pas du tout les mêmes fonctions, par exemple seules les femmes (je mets les religieux à part) apprennent à lire et à écrire, à s'instruire et à s'initier à l'art, bref à créer, tandis que les hommes sont entièrement tournés vers la guerre, le combat, la destruction. Même leurs repas sont différents : les femmes ne mangent que des mets des sucrés, contrairement aux hommes.
Je trouve tout ça complètement ridicule, pour plusieurs raisons, à commencer par le fait que si les femmes sont les seules à posséder le savoir, et bien elles devraient régner et pourraient asservir les hommes. Après tout, les hommes échangent des messages entre eux par le biais de scribes femmes et ils "lisent" des livres en écoutant des femmes leur faire la lecture. Elles pourraient leur raconter n'importe quoi et comploter contre eux qu'ils ne s'en rendraient même pas compte. Mais non, elles acceptent leur condition inférieure, et se contente de faire ce que la société attend d'elles. Pareil pour les hommes.
Absurde.

En ce qui concerne l'histoire en elle-même, au tout début, pendant quelques pages, on suit des Hérauts quasi divins dont on ignore beaucoup, mais qui semblent protéger l'humanité du chaos.

Puis on effectue un bond temporel de plusieurs milliers d'années, et on découvre l'univers du point de vue de plusieurs personnages qui ne se connaissent pas (pas encore du moins, mais je pense que ça ne saurait tarder).
Le roi d'Alethkar, l'un des pays de Roshar, a été assassiné et une guerre s'est déclarée pour venger le défunt souverain.
Mais pourquoi l'avoir tué alors qu'un traité venait d'être signé avec les responsables de sa mort ?
Que sont devenus les Hérauts dont on a eu un bref aperçu au début du roman ?
Comment les protagonistes seront-ils amenés à se rencontrer (bien que j'ai ma petite idée là-dessus) ?
Comment fonctionne réellement le système magique de cet univers ?

Les personnages sont intéressants, malgré le fait que je ne m'y sois pas attachée.
J'ai bien aimé les traits d'esprits de Shallan, bien qu'elle soit énervante et immature par moments.
J'ai adoré Kaladin, même s'il ressemble un peu trop aux héros classiques de par son humilité, sa droiture, sa bienveillance, son obstination et son sens de la justice.
D'autres personnages, comme Malice, mériterait d'être développés. J'espère que ce sera le cas dans le second volume.

Je conseille ce livre aux amateurs de fantasy. Accrochez-vous au début, ça en vaut largement la peine !
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