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Critique de gruz


gruz
24 février 2021
Julien Sandrel est un soleil. Il réchauffe le coeur et l'âme, mais brûle aussi parfois. Parce que la vie est faite de bons moments, de belles ondes, tout comme de passages difficiles.

Julien Sandrel est un écrivain qui brille, cette chaleur qui se dégage de ses livres et de son écriture est un bien réconfortant.

Après un feel-good militant (son précédent roman Les étincelles), on pourrait qualifier Vers le soleil de feel-good dramatique. Ça peut paraître contradictoire, mais c'est bien là toute l'étendue du rayonnement de cette nouvelle histoire.

14 août 2018, le pont traversant Gênes s'effondre. Terrible réalité. L'auteur prend pour décor cet événement pour raconter une histoire de famille. Atypique. Basée sur un mensonge (avec des bonnes intentions, mais un mensonge tout de même). Cet ouvrage d'art qui s'écroule ouvre des brèches dans la vie de Tess, de sa fille Sienna. Et de Sacha, père qui n'en est pas un.

Cet événement dramatique fait s'effondrer la scène où des relations humaines avaient été construites sur une invention. Et met en lumière que des liens qui ne sont pas de sang peuvent être encore bien plus solides.

Sandrel aime parler des familles recomposées, de cet amour qui ne naît pas d'une « obligation ». En variant les ambiances d'un livre à l'autre, tout en restant lui-même, on y retrouve à chaque fois des histoires autour de la notion de famille ; singulières. Et des récits qui parlent souvent du mensonge qui, un jour ou l'autre, explose à la figure de ceux qui travestissent la vérité, même en pensant bien faire.

Cette fois-ci, il est beaucoup question de paternité, même si la relation mère-fille est un autre point essentiel du récit. Une filiation artificielle qui se transforme par la force des choses.

Comme à son habitude, l'écrivain parle de quête de sens (même si parfois on le cherche sans le savoir), un sujet essentiel de ses romans. Il aime placer ses personnages face à un mur, qu'ils peuvent éviter de justesse en choisissant le bon tournant de vie.

Et regarder Vers le soleil, changer sa vision des choses, aller de l'avant, vers la lumière.

Quels beaux personnages à nouveaux ! Touchants, vibrants. A l'image de cette petite fille étonnante, au handicap peu commun, et qui veut s'en servir comme d'une force. Ces protagonistes subliment une belle histoire, dure parfois, où la tension est également bien présente.

Ce nouveau roman ne déroge pas à la règle et apporte une nouvelle pierre à l'édifice d'un Julien Sandrel qui décidément, sait parler des âmes et des émotions comme personne.

Il nous guide pour regarder Vers le soleil. Quand le sort et la vie poussent à se surpasser, ensemble.
Lien : https://gruznamur.com/2021/0..
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