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Critique de Wazlib


"Le Sorceleur Livre VI - La Tour de l'Hirondelle" est le sixième livre de la grande saga fantasy du sorceleur, quatrième et avant-dernier roman. Il reprend dans la foulée du dernier opus, avec la même fougue, tant est que si vous décidez de les lire l'un à la suite de l'autre, vous risquerez de ne pas vraiment remarquer la frontière des deux tomes.

Néanmoins, on retrouve certaines particularités à ce volume. Par le contenu, tout d'abord, puisque nous sommes résolument tournés vers l'aventure de Ciri (un peu délaissée le tome précédent). Eh bien, mes pauvres amis, vous n'avez pas fini de la plaindre, cette jeune fille... Si son enfance n'était pas franchement celle attendue pour une princesse, autant vous dire qu'on bascule ici dans le glauque pur et dur. Pourchassée de toute part (pour de l'argent, pour profiter du fruit de la prophétie, pour la tuer, l'enlever, l'interroger, la faire souffrir...), notre lionceau de Cintra ne saura plus où donner de la tête tant les protagonistes gravitant autour d'elle sont nombreux. Et tous plus malsains les uns que les autres.
En chef de file, LE personnage de ce volume, mal incarné provoquant un malaise instantané: Bonhart. Epéiste de génie, mercenaire sadique (sic) et appliqué, il fera vivre un enfer à Ciri.

Cette dernière pourtant, s'en est réchappé: et c'est là que la forme ajoute un éclat authentique et désarçonnant. Tout le volume est composé de souvenirs reconstitués, la majorité ,provenant de Vysogota, ermite ayant recueilli une Ciri à l'article de la mort et faisant l'oreille attentive à son récit. Et les points de vue se multiplient, tant par les personnages narrant les bribes de récit que la temporalité dans laquelle ils s'inscrivent. Et c'est évidemment stimulant: on dissèque la moindre tournure afin de tenter de percevoir des ersatz de réponses, des détails laissant présager de la suite des évènements... Rien n'y fait: Sapkowski ménage son lecteur et le fait bouillir jusqu'à une fin trépidante où les pages défilent à toute vitesse.

Bien sûr, j'ai été un peu déçu par la relative absence de Geralt, même s'il faut avouer qu'il était bien nécessaire d'amener Ciri à se complexifier et s'autonomiser (vous ne serez pas déçus), tout comme il fallait bousculer Yennefer pour qu'enfin elle s'ancre dans ce récit et cesse enfin ses "incursions" erratiques. Et comme je vous l'ai confié, cette avalanches de nouveaux antagonistes fait du bien et confirme qu'à l'image de ses (anti-)héros, Sapkowski sait dresser des personnages merveilleux.

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