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Critique de Clem_YCR


J'avais les deux tomes de la saga America de Romain Sardou dans ma bibliothèque depuis fort longtemps... Je les avais laissés de côté dans l'attente d'un tome 3 que j'avais cru voir annoncé. Début d'année, forte de ne plus espérer cette sortie, j'ai dépoussiéré l'exemplaire de la treizième colonie et j'ai beaucoup apprécié ma lecture. Pourtant, je n'ai pas enchainé sur La main rouge; ce n'est que 6 mois plus tard que lecture est faite !
Ce second tome reprend tous les éléments qui m'avaient séduite dans La treizième colonie : un gros fond historique passionnant et des personnages pour le moins vivants; Romain Sardou ne les ménage pas et, tout comme dans le premier volet, quand tout va bien c'est que ça va aller mal ! Je pense qu'il n'est pas forcément nécessaire d'avoir lu La treizième colonie pour lire La main rouge; nous avons de fréquents rappels (la reprise de tout un passage à un moment même) et si nous retrouvons certains personnages, nous en découvrons également de nouveaux.
La main rouge, c'est comme une immense fresque historique qui se dresse devant nous, unes fresque vivante dont chaque acteur semble avoir un chemin bien tracé. le destin des Muir et des Bateman n'est malheureusement pas des plus heureux. C'est une impression un peu étrange, on ne s'attache pas forcément à un personnage en particulier (peut être parce qu'il y en a trop), mais on les aime tous un peu et l'implacable dessin des jeux de pouvoirs et ses répercussions sur nos compagnons d'aventure nous fait parfois grincer des dents et nous désespère. Si certains hommes et femmes se battent pour leurs valeurs tout en prenant soin de maintenir une certaine justice, d'autres, plus vénaux feront passer des intérêts plus égoïstes avant tout. S'il faut retenir une chose d'América, c'est que toute erreur de ses aïeux se paie; et c'est cela la tragédie de l'histoire, comment un homme égoïste pourra condamner tous ses descendants par une action ou une décision. J'ai été très déçue par le personnage de Philip Muir qui cautionne un comportement dépravé de la part de son fils et n'est pas irréprochable lui-même, alors que ses premiers idéaux étaient honorables. La perte d'un être cher peut probablement entrainer toute sorte de réaction chez un homme, mais je l'aurai plutôt imaginé faire honneur à cet être. Quant à Charles Bateman, je pense qu'il reste mon personnage préféré (homme constant ^^), même si sa gestion des situations délicates n'est pas toujours la plus modérée qui soit !
Vous l'aurez compris, je ne trouve pas mes mots mais suis emportée dans mon élan ! Une lecture très agréable en tout cas, qui connaît (heureusement) une fin digne de ce nom (pas besoin de tome 3 quoi). Pourtant, cette ouverture en 2012, nous aurez laissé espérer et apprécier un dernier opus, un peu différent, aux allures de policier/thriller, sur la guerre sans fin que semblent se livrer Muir et Bateman.
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