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Critique de Dionysos89


Encore un tome d'Highschool of the Dead et encore franchement peu de variations dans le propos ! J'ai l'impression de me répéter, mais pour faire passer son avis, rien ne marche mieux que l'imprégnation par la force, alors je continue !

Dans les cinq chapitres (du 18ème au 22ème) qu'on nous propose ici, nous pouvons contempler l'absence de nuance dans le jeu des personnages qui, dans l'ensemble, ont très peu, voire pas du tout, évolué depuis le début de ces aventures, et ça commence à devenir ma critique principale sur ce manga. Ces aventures ont beau être éprouvantes à souhait, elles n'ont que peu d'impact sur l'intellect et la personnalité des gens que l'on suit ici. Etrange comme procédé scénaristique… D'ailleurs, on trouve toujours une focale bien peu tendre sur les composantes féminines : attirantes avant tout, compétentes quand elles peuvent, mais rarement actives. Ce qui nous ramène aux nuances à trouver au sein de la galerie de personnages.
De plus, je m'étonne et m'agace de voir augmenter exponentiellement les scènes stéréotypées (viol évité de justesse, le courage et la naïveté sans limite de la petite policière…), avec toujours le lot nécessaire et inévitable d'images tendancieuses. Enfin, la pseudo-transformation progressive de Kôta en personnage sombre, inquiétant et colérique est à la fois grotesque et caricaturale : d'un coup, on décide de pimenter l'histoire avec un personnage gentil qui devient méchant, c'est uniquement ça et ce n'est pas agréable à lire.
Pour finir sur l'aspect graphique, je constate encore une constante inadéquation entre les couvertures, quelques scènes et les publicités hypersexualisées d'un côté, et ce qu'on dit de ce manga de l'autre. Au bout d'un certain nombre de tomes, on passe dessus, car c'est lassant… Enfin, il y a toujours autant d'onomatopées qui encombrent le dessin. Un aspect graphique que je trouve d'ailleurs encore plus bâclé dans ce tome-ci. C'est bien dommage, car l'ensemble était plutôt joli jusqu'ici, mais si maintenant le dessin perd tout son charme, où vais-je trouver de quoi vanter ce manga ?...

Je persiste donc à dire que cet « Highschool of the Dead » est avant tout une chronique sur l'égoïsme de chacun en situations de crise : chacun veut voir son petit cas réglé en premier, avant de voir une quelconque organisation à plus grande échelle se mettre en oeuvre. À méditer, j'imagine. D'autant que Daisuke Sato multiplie dans son propos des situations futiles au possible : dans un centre commercial, après les réflexions d'usage (ouf !), les besoins tournent vite aux vêtements luxueux et aux jouets pour le chien ! Ils se souviennent qu'il y a des morts-vivants à la porte ??? Bref, je ne le dirai jamais assez : aberrant, encore et toujours.

P.C. (post critiquam) : il est à noter qu'enfin, il y a une blague presque utile et vaguement construite sur la taille de poitrine de la plupart des personnages féminins, c'est la toute première allusion justificatrice que j'ai pu trouvée depuis le tout début de cette aventure, une première en cinq tomes !

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