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Critique de PhilippeCastellain


Parmi les meilleurs livres pour donner à un enfant le goût de l'histoire, celui-ci figure en bonne place. Loin des cow-boys et des Sioux à plumes, il offre une plongée dans la réalité de la vie des Indiens à la fin du XIXème siècle. Des années plus tard, en attaquant un vrai livre d'historien sur leurs voisins comanches, je m'en rappel et j'ai l'impression de mieux comprendre un univers familier.

Le sujet est dur, ce qui explique que l'écriture soit plus mature que d'ordinaire dans ce type de livres. Il reste néanmoins très accessible, même si un enfant s'embrouillera peut-être un peu entre les Chiricahuas, les Mescaleros et les Bedonkohe. En revanche, le récit risque de fortement le marqué. Celle de l'agonie du dernier peuple indien à avoir résisté aux Américains, et du dernier chef à les avoir menés à la guerre…

Quant en 1829 nait celui qui n'est encore que Gokhlayeh, la vie est dure pour les Apaches. Massacrés et chassés des pleines par l'expansion Comanche, ils ont trouvé refuge dans les montagnes arides du Nouveau Mexique. de la, ils mènent des raids qui terrorisent la région entière. Cette dureté se manifeste dès l'enfance ; l'éducation des jeunes apaches est rude, et on les prépare à une vie faite de maigres ressources et rythmée par la guerre. A l'époque, la région est encore mexicaine, et ces derniers, ainsi que leurs alliés indiens, sont leurs principaux ennemis.

Ce sont d'ailleurs les Mexicains qui feront de lui le chef de guerre qu'il devint, par un traumatisme qui le marqua longtemps. Au cours d'une attaque, sa femme et ses enfants sont massacrés. Il en aura de nombreux autres par la suite (cela faisait partie du statut social) mais toute sa vie cela resta une plaie ouverte. Logiquement, c'est lui qui dirige le raide de représailles. C'est là qu'il acquière son rang de chef de guerre et le nom qui le rendit célèbre – du cri d'un soldat mexicain, mourant en invoquant le saint.

S'en suivront des années de guerre. L'annexion du Nouveau-Mexique par les États-Unis, et conséquemment l'arrivée d'un nouvel ennemi, infiniment plus dangereux - mais ça, les Apaches ne le réaliseront pas tout de suite. Des traités signés et rompus, des massacres, des raids de représailles, des trahisons. le livre évoque également les autres grands chefs. Cochise, Victorio, Manga Coloradas… Jusqu'à l'équipée finale, Géronimo fuyant la réserve avec ses derniers fidèles, traqués par des milliers d'hommes, se résignant enfin.

Nous sommes en 1886. le dernier grand chef amérindien vient de faire sa reddition. A part une poignée de Séminoles terrés au fin fond des Everglades, il n'y a plus d'Indiens libres sur le continent Nord-Américain.
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