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Critique de Colchik


La fille d'un employé d'une société de transports routiers a été enlevée. Recluse dans l'appartement familial en raison de son handicap mental et de sa nymphomanie, Donatella a disparu au cours d'une matinée alors que son père, Amanzio Berzaghi, la surveille étroitement afin de prévenir tout accident. Au bout de ses forces au terme d'une enquête de cinq mois qui n'a abouti à aucun résultat, le père désespéré fait appel à l'inspecteur Lamberti.
Hélas, les services de police retrouvent peu de temps après un corps à moitié calciné au bord d'une nationale et Amanzio Berzaghi reconnaît le cadavre de sa fille qui a été défigurée et abandonnée encore vivante sur un feu d'herbe.
Pour Duca Lamberti, il ne fait aucun doute que la malheureuse Donatella a été livrée à la prostitution en raison de sa beauté et de sa nymphomanie. Mais où retrouver la trace de ceux qui l'ont enlevée et enfermée dans des bordels milanais ? Duca, accompagné du fidèle Mascaranti et de Livia Ussato, décide de passer en revue tous les clandés de Milan car une fille de deux mètres et de cent kilos n'a pu passer inaperçue. Mais comment remonter une piste quand la prostitution s'abrite dans des lieux secrets et obéit à des procédures connues seulement d'un petit nombre ? En faisant appel à un petit proxénète et une prostituée noire qui, malgré eux, seront obligés de dévoiler certains aspects du trafic humain.
Giorgio Scerbanenco nous livre, une nouvelle fois, son pessimisme foncier sur la nature humaine. La bêtise et la cruauté des individus qui profitent de la faiblesse de leurs congénères sont encore impitoyablement dépeintes. Compassion pour les victimes, tristesse devant la médiocrité des personnalités, dégoût pour l'appât du gain et la perversion : Duca Lamberti est un flic désabusé, mais opiniâtre dans son combat contre la fange de la société.
Ce dernier opus de Scerbanenco s'achève sur la nouvelle de la réintégration de Lamberti dans l'Ordre des médecins. Mais, on sent que Lamberti ne sera plus capable de soigner seulement les corps quand la lèpre du crime ronge la société.
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