AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de pilyen



Martin est une petite pastille d'émotion mélancolique où le fantôme d'un vivant hante la vie du narrateur,.
Martin a accompagné l'enfance puis l'adolescence de, on peut le supposer, Bertrand Schefer. Voisins, amis, camarades de classe, ils ne se sont guère quitter durant une quinzaine d'années, partageant loisirs et découvertes. Cette amitié, aucunement sexuelle, s'est arrêtée avec l'âge adulte. Les routes ont divergé avec le passage aux études supérieures.
Martin va pourtant hanter la vie de Bertrand.
Martin a quelque chose d'Arthur Rimbaud mais sans sa production littéraire. Il semble zoner, poursuivant un idéal un peu anarcho révolutionnaire. Les deux hommes se croisent parfois au fil des années.
Martin survit, sdf illuminé, sombrant dans une solitude à rendre fou. Les lieux déserts mais aussi les asiles psychiatriques marquent autant l'homme que son physique. A chaque nouvelle rencontre, le délabrement s'accentue. Pour Bertrand, et quelques autres connaissances, l'impuissance à aider Martin commencent à les hanter, mélange de culpabilité et de pitié.
Martin devient donc au fil des années la figure fantomatique d'une chute inéluctable, l'innocence déchue d'un passé de plus en plus morcelé, le héros de productions cinématographiques où la sincérité n'a pourtant aucun effet pour apaiser le remord.
Martin devient de pages en pages le témoin d'un passé qui s'estompe.
Un peu plus sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}