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Critique de Astroploukos


Un ouvrage qui traite de ce que nous autres en France appelons l'Armée d'Orient de façon relativement impropre car elle a pris part à des combats aux Dardanelles (1915) puis au nord de ce qui est la Grèce actuelle (16-18).
Relativement car à l'époque, l'Orient commençait aux Balkans (le Nord commence bien à Montauban pour certains et au seuil de Naurouze pour d'autre, alors ...).

Le premier tiers est consacré aux Dardanelles. Je le trouve dispensable car d'autres livres en parlent mieux (chronique à venir). Ça permet tout de même de poser quelques problématiques de l'entente franco-britannique.
La quasi moitié suivante traite de l'armée à Salonique, de ses difficultés tant matériel que militaire (coordination entre alliés, front impossible à percer). Un petit rappel sur les vicissitudes de l'armée serbe et la coordination interalliés permet de planter le décor. Elle ne fait pas l'impasse sur l'aspect politique avec une Grèce oscillant entre les deux camps avant d'être contrainte et forcée de choisir celui de l'Entente.
Enfin, le reste de l'ouvrage est consacré à la magistrale offensive de septembre 18 où les armées Française et Serbe ont littéralement fait exploser la ligne de front, fait prisonnière une armée allemande au complet, forcées Turcs et surtout Bulgares à déposer les armes, occupées tout l'espace yougoslave et débarquées au delà du Danube condamnant les Empires Centraux à des paix précipitées.

A la différence de bien d'autres, il s'attache particulièrement aux aspects militaires (normal l'auteur est un ancien soldat) et limite les énumérations d'unités tout en présentant autant que faire se peut, la vision anglaise de ce front, ce qui est souvent oublié. le point de vu ennemi n'est qu'évoqué qu'à de rares occasions. Les cartes sont rares mais de meilleure qualité que ce qu'on a l'habitude de voir dans un bouquin d'Histoire.
En revanche, l'auteur ne se prive pas de donner son avis ce qui donne un peu d'allant au texte mais qui dérape complètement lorsqu'il dépeint les généraux, faisant de Sarail un dangereux "gauchiste" plus porté sur le politique que sur la chose militaire et de Franchet d'Esperey un efficace royaliste. Il s'acharne avec une lourdeur consommée sur le premier en insistant bien sur ses soi-disantes carences militaires mais minimise voir escamote sont rôle important dans le problème grec. Cet incessant acharnement est inutile, pénible, et contre productif puisqu'on est en droit de ce demander qu'elles sont les forces qui l'y poussent.

Ceci mis à part, le livre se lit bien; la chronologie est respectée et on comprend sans peine le déroulement des opérations. Pour ma part, j'aurai aimé qu'il se contente de l'armée de Salonique et qu'il s'attarde un peu plus sur son action après les signatures d'armistices. On ne va tout de même pas bouder son plaisir car le rappel du rôle déterminant de ce front sur la fin de la guerre qu'il a plus que contribué à terminer est déjà une bonne chose et il s'agit d'une bonne synthèse lisible sur le sujet a recommandé à qui voudrait s'initier à ce front trop souvent omis.
Lien : http://vicissitudesludiques...
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