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Critique de gouelan


Fleur a les poings qui démangent. Elle frappe et se bat contre cette enfance et adolescence qui ne lui ont apportées qu'un goût d'essence et de vieux pneus.
Si elle pouvait avec son frère Kilian prendre la route vers un avenir plus ouvert...

L'occasion se pointe à l'horizon. Sac à dos et violon sous le bras ils débarquent dans un appartement miteux tout près de l'échangeur de la Porte de Montreuil.

Un autre monde leur ouvre les bras et les poings aussi. Un microcosme abritant des personnages qui restent au bord de la route.
Survivent en se servant sans demander.
Voler c'est manger.
Graffent sur les piliers de l'autoroute, leur hargne, leurs couleurs, leur talent brut aussi lumineux que des tableaux épinglés dans une galerie d'Art.

Le frère et la sœur se retrouvent à nouveau piégés dans ce microcosme, serrés par la ceinture de cet univers d'une hiérarchie sans pitié. C'est marche ou crève.

J'ai aimé cette ambiance dure et réaliste pour un roman jeunesse, où plane aussi un air de mystère, de fantômes. On ne fait pas dans l'eau de rose ni dans la dentelle. Les personnages sont bien campés.
C'est une histoire qui roule sur des chemins cabossés, avec de vieux pneus.
Et le violon de Kilian s'adapte au décor, au tumulte, au vertige sidéral.
Et les graffitis dessinent cette réalité qui ne veut pas finir écrasée sur le bitume, dans le bruit assourdissant de cette vie qui file sans un regard pour l'autre.
Étranglée par les bretelles d'un monde qui s'enroule, asphyxie les moins lotis.

Une belle surprise.
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