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Critique de Vermeer


Quelle modernité dans la philosophie d'Epicure et qu'il est sain dans nos périodes d'individualisme égoïste, de consommation à outrance ou de fanatisme reiigieux et d'instinct grégaire de le lire.
Le principe de cette collection est de résumer par grands thèmes les principes philosophiques des auteurs étudiés en s'appuyant sur des extraits de textes. La plupart de ceux d'Epicure ont été perdus mais Diogène Laërce en rapporte les axes majeurs.
Il s'agit d'une philosophie pratique, empiriste invitant à se libérer de la crainte des Dieux et de la mort, de rechercher le bonheur et le plaisir ici sur Terre. "Le plaisir est le souverain bien" mais des plaisirs simples (naturels et nécessaires) non situés dans l'excès (qui mène soit à des maux plus grands encore ou à l'égoïsme). Les plaisirs sont modérés, partagés (importance de l'amitié) et non égoïstes. On est loin des libertins qui se réclament d'Epicure.
Il refuse le déterminisme qu'il soit religieux (le destin qui fonde pour partie le stoïcisme) ou scientifique, physique.
La justice et la politique sont liées aux notions de Bien et de Juste. La justice est faite par et pour les hommes, échappe à la transcendance, est évolutive, ne se pense pas comme un absolu.
La philosophie n'est pas un simple savoir mais une pratique saine permettant de discerner le bien et le mal, d'apprendre à vivre, un guide de vie ("Lettre à Ménécée").
En conclusion, le bonheur nous appartient dès lors qu'on se libère de ceux qui veulent nous imposer une morale au nom d'une transcendance qu'ils interprètent.
Une bouffée d'oxygène.
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