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Critique de sabine59


Lorsque Babelio et les éditions Albin Michel m'ont proposé ce livre, j'ai dit oui aussitôt, la présentation qui en était faite m'attirait déjà. C'est le premier roman de cet auteur suédois, blogueur et animateur, journaliste.

Dérangeant et poignant, il prend comme point de départ la voiture de police appelée par Benjamin pour mettre fin à la bagarre violente de ses deux frères, puis nous plonge dans une alternance passé /présent à travers son regard. La construction est originale, un compte à rebours d'heures pour le présent, et des souvenirs d'enfance qui s'échelonnent de ses neuf ans jusqu' à la mort de sa mère.

Dès le départ, le lecteur ressent un malaise et comprend que la famille de Benjamin est dysfonctionnelle. Alors qu'il n'est encore qu'un enfant, il observe avec inquiétude les réactions de ses parents, de ses deux frères, Nils, plus âgé, à l'écart déjà, Pierre , plus jeune, à l'agressivitė sous-jacente. Il semble toujours sur le qui-vive. Et peu à peu, les détails donnés mettent à jour une forme de maltraitance, de négligence de la part des parents, une cruauté mentale aussi.

Lors de ces étés familiaux au bord d'un lac, dans un chalet isolé, les parents boivent beaucoup, s'énervent vite, et laissent souvent leurs enfants à la dérive. J'ai beaucoup aimé Benjamin, qui essaie de préserver un semblant d'unité dans sa famille, personnage fragile et sensible.

Un drame lié au fait que Benjamin est entré dans la cabine d'un transformateur , faisant fi du danger, va rompre définitivement le précaire équilibré familial. Mais là où l'auteur nous surprend vraiment, c'est quand nous est révélée la vérité finale, jetant un éclairage différent sur les comportements des uns et des autres, n'excusant cependant en rien les manquements parentaux.

Nils , Pierre et Benjamin sont vraiment des survivants, le titre est bien choisi. Un roman réussi, prenant, qui hante longtemps l'imaginaire du lecteur.



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