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Critique de Marti94


Il est dommage que la forme de ce roman gâche un peu le fond.
Alors que "La Mulâtresse Solitude" est une icône guadeloupéenne qui incarne la résistance contre l'esclavage, André Schwarz-Bart raconte l'histoire de cette femme des Caraïbes dans un style poétique voire onirique que je ne trouve pas adapté à la réalité cruelle de l'esclavage.
D'ailleurs, le livre commence comme dans un conte pour enfant : il était une fois...
Cela met à distance l'histoire qui devient une sorte de légende alors que ce n'est pas le cas.

La première partie du livre est consacrée à la mère africaine de celle qui aura plusieurs noms, les esclaves n'ayant d'identité qu'en fonction de l'appartenance à un maître : Solitude c'est aussi Rosalie ou Deux-âmes.
De l'actuel Sénégal elle sera vendue pour l'île française de la Guadeloupe ou elle donnera naissance à une petite mulâtresse vers 1772.
C'est dans la deuxième partie du livre qu'on verra grandir Solitude dans le contexte du système esclavagiste puis rejoindre les marrons qui se sont battus pour la défense des idées de liberté et d'égalité.

Si je n'ai pas aimé les métaphores utilisées par André Schwarz-Bart (l'homme aux boucles blondes pour le blanc ou à la face de nuit pour le noir) je trouve important d'honorer la mémoire de ceux dont le destin éclaire le présent et permet de faire histoire commune dans un monde où se côtoient tant de cultures et d'héritages différents.


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