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Critique de maripole


Dans le monde au féminin, il y a peu de pays « développés ».
C'est par ce postulat que l'auteur Joni Seager, dans la dernière livraison de son « Atlas des Femmes » (2018), veut que nous regardions la vérité en face. Et dans un sommaire très exhaustif, sont listées des thématiques aussi diverses et variées que : l'espérance de vie, les réfugié-e-s, le chantage à la dot, l'accès à l'eau, la chirurgie esthétique, le cyber harcèlement, migrer pour travailler, les comptes bancaires, pour n'en citer que quelques unes.
Les femmes sont victimes de discrimination depuis des lustres, et peu importe la contrée.
Pour tenter d'y remédier, un accès facilité à l'éducation est primordial, crucial, indispensable si l'on veut réduire, voire anéantir les inégalités entre hommes-femmes, booster la féminisation du salariat, de l'entrepreneuriat. le monde économique, les hommes aussi, ont tout à gagner.
La langue anglaise a un mot très lourd de sens pour ce dessein dont nous/elles rêvent toutes : « empowerment ». Affranchissement, émancipation, responsabilisation, prise de pouvoir..
N'allez pas croire que parce que nous sommes en Europe, que les revendications féminines n'ont plus leur place ou ne sont plus d'actualité. Au pays des Droits de l'Homme, peut-être toujours un peu moins celui des Femmes, dans certains domaines, il aura fallu aux femmes attendre 1944 pour pouvoir voter, 96 ans après les hommes. En Suisse, pays qui suscite beaucoup d'admiration pour sa prospérité, pour son faible taux de chômage, c'est 123 ans que les femmes auront patienté avant de pouvoir se rendre aux urnes (1848 pour les hommes et 1971 pour les femmes).
A cette discrimination Homme-Femme vient s'ajouter la race et la couleur de la peau. S'il est vrai qu'en Australie, les femmes blanches ont pu voter dès 1902, les Aborigènes (hommes et femmes confondus) ont dû attendre 1962 pour s'exprimer au niveau fédéral. Tout ceci se traduit par des progrès très lents dans le nombre de femmes élues, partout dans le monde.
Voici un ouvrage fascinant, tant il vous informe, vous surprend, vous interpelle, réveille votre conscience. Voici un ouvrage qui doit figurer dans toute bibliothèque, dont nombreux problèmes clés qu'il soulève , doivent animer discussions et débats à l'école, susciter des vocations, nous inciter à agir au niveau associatif, en un mot à tendre la main. Il y a encore tant à faire.
La lecture de cet atlas est très aisée grâce à une topographie attrayante, l'accent étant mis sur le visuel. Voici un ouvrage fascinant et précieux ; dont l'ambition est qu'il pose autant de questions qu'il apporte de réponses. Joni Seager nous rappelle que 520 millions de femmes dans le monde ne peuvent pas lire son livre, car elles ne savent pas lire.
Merci à Babélio et aux Editions Robert Laffont pour ce rappel à la réalité.
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