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Critique de Prudence


J'ai nettement moins aimé ce roman de la Comtesse de Ségur. Pour moi il y a deux parties: la première avec la montée vers Paris, la découverte, ensuite on avance dans les vies, c'est encore plus moralisateur, plus sérieux, et j'ai beaucoup moins apprécié la seconde partie.

Dans la première partie elle insiste sur le fait que la perception que l'on a des choses est primordiale: qu'elle va déterminer nos ressentis mais également ce qui va nous arriver.
Jeannot se pense très malchanceux, il râle tout le temps, c'est le Jean qui grogne. Tandis que Jean est souriant, avenant, il voit les joies qui arrivent, pas les malheurs et s'attire la bienveillance avec cette joie qu'il dégage:
"Il paraît que Jeannot n'a pas la chance; et toi, Jean, je crois bien que c'est toi qui fais venir la chance par ton caractère gai, ouvert et serviable. Tu as toujours été comme ça; je me souviens que, dans le pays, tout le monde t'aimait."
avec deux conceptions opposées:
"Jeannot: - Parce que, quoi qu'on fasse, où qu'on aille, avec qui qu'on vive, on souffre toujours! Je le sais bien, moi.
Jean, riant: - Alors tu es plus savant que moi; j'ai du bon dans ma vie, moi; je suis plus souvent heureux que malheureux, content que mécontent, et je me sens du courage pour la route et pour Paris."

Dans la seconde partie la religion prend une part plus importante et on avance parfois très rapidement dans la vie des personnages (quelques années s'écoulent en une phrase).

J'ai été gênée par l'absence de personnage féminin: il y a une (future)-épouse par-ci par là et la mère des deux frères est évincée. Au mariage de son fils à Paris elle ne viendra pas, alors que son employeur qui a rencontré son frère une fois y va, ça a été assez incompréhensible pour moi.
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