AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de prune42


A Vienne, en Autriche, pendant la Seconde Guerre Mondiale, des enfants porteurs de handicap ou issus de familles défavorisées socialement, sont placés au Spiegelgrund, un hôpital. Mais là-bas, loin de leur offrir les soins dont ils ont besoin et un peu de réconfort, ces enfants sont victimes d'expérimentations médicales odieuses, de mauvais traitements, de sévices divers et quand les médecins estiment que ces enfants ne sont pas "récupérables", ils leur donnent la mort. Felix Keuschnig, Jacob Nausedas parmi d'autres, sont ainsi tués, Julius Becker se donne la mort lui-même avec une paire de ciseaux, quant à Adrian Ziegler, il fait trois tentatives de fugue mais est rattrapé par ses bourreaux. le procès du Spiegelgrand après la guerre punira-t-il enfin les tortionnaires ?

Il y a longtemps que j'avais noté la parution des Elus en librairie et que je souhaitais l'acquérir car je lis beaucoup de romans sur la Seconde Guerre Mondiale et celui-ci, sur le programme T4 mis en place par les Nazis, m'effrayait et m'attirait tout à la fois. Aussi, quand Masse Critique de Babelio et les Editions 10/18 m'ont permis de le découvrir, j'ai été ravie.
Ce roman sur une partie de la doctrine nazie autour de la pureté raciale et du sort réservé aux personnes différentes m'a beaucoup plu, même s'il est très glauque et plein de monstruosités, qui ont existé, il faut le savoir. J'ai fait des recherches complémentaires et appris que près de 800 enfants étaient morts au Spiegelgrund dans d'horribles conditions ; j'avais besoin sans doute de ces confirmations historiques pour y croire totalement tant l'horreur de la chose me paraissait inimaginable.
Ce roman n'est pas construit sur un mode ordinaire, on a des tranches de vie de différents personnages, enfants ou infirmières du Spiegelgrund, et pas une histoire véritablement suivie. Au début, ce procédé m'a surprise mais finalement, on rentre bien dans l'histoire quand même.
J'ai aussi été surprise car on assiste souvent aux délires hallucinatoires d'Adrian, rendant le récit parfois surréaliste mais c'est pour mieux nous faire pénétrer à l'intérieur de la tête d'Adrian. D'ailleurs, je me suis attachée à ce jeune garçon, fil conducteur de l'histoire, il m'a beaucoup touchée.
J'ai particulièrement apprécié les derniers chapitres du roman après la Libération, quand les Russes découvrent ce qu'il se produisait dans cet "hôpital", et le procès des Docteurs Illing, Hübsch, Türk qui fait froid dans le dos.
Je relirai Les Elus avec plaisir je pense car c'est un livre très fort et qui laisse une trace inoubliable.
Commenter  J’apprécie          222



Ont apprécié cette critique (21)voir plus




{* *}