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Critique de Roggy


Roggy
15 décembre 2018
La littérature nous a démontré que dans une histoire, il y en a toujours plusieurs histoires.

Dans les Elus, même si le thème n'est pas nouveau, Steve Sem-Sandberg enrichit son récit des descriptions d'une grande sensibilité.

Il nous livre un récit insoutenable sur les traitements et les expériences barbares pratiqués sur des enfants sous l'Allemagne nazie.

Les nazis ont organisé un véritable laboratoire pour étudier et éradiquer les tares jugées inadmissibles dans le nouveau Reich, qui rêve de créer la race parfaite et qui doit pour ce faire exterminer les « maladies « qui constituent une entrave à la naissance de la race pure. L'eugénisme prône l'amélioration du patrimoine génétique de l'espèce humaine. Son objectif est de prévenir la reproduction des humains considérés comme inférieurs et socialement indésirables (les criminels, handicapés physiques ou mentaux, homosexuels, sourds et aveugles de naissance, alcooliques sévères etc.) ou racialement « impurs » Juifs, Tziganes, Noirs ou Slaves.

Dans ce récit les victimes « les Elus » ce sont des enfants. Au départ ils sont admis dans un hôpital pour se faire soigner des maladies plus ou moins bénignes.
Certains enfants sont attachés dans leurs lits, abrutis par la morphine ils subissent des mauvais traitements et des tortures. Ils deviennent des précieux matériaux pour la recherche. Ils font partie du programme d'euthanasie des nazis. Ils ne quitteront jamais l'hôpital.

Parfois l'atmosphère est si tendue que la langue devient dense, le réalisme épais et tranchant, le lecteur fasciné par l'horreur, oppressé et captivé retient son souffle.

Cette lecture est un véritable marathon dans l'indicible, dans l'impensable ; sans arrêt ni ravitaillement on avale les pages d'une seule traite, au bord de la nausée.
On en ressort émotionnellement essoré et ému par le parcours de ces Elus dont le destin nous touche en plein coeur.

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