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Critique de fanfanouche24


Le premier texte lu de cet auteur, que j'ai découvert lors de mon cursus de Lettre modernes, dans une Unité de valeur consacrée à la "Littérature picaresque"

« le bourreau affable » est le récit foisonnant et en effet très picaresque…de la destinée d'un homme qui fascine un journaliste de par sa fonction très spéciale de « Bourreau »… En voyant cet homme lors d'une exécution capitale, il s'interroge sur le pourquoi du choix d'une telle « fonction », méprisée, haïe, crainte… Ramiro, ce bourreau, ressemble à n'importe quel quidam ; comment en est-il arrivé à cette vie, à ce « travail » très spécial, prolongement d'un « Homme de justice »

Le récit de ce « bourreau affable » montre un homme obsédé par le mal, le sens de l'existence, les questions existentielles de tout humain…dans un parcours de vie très mouvementé…

Le souvenir d'une très forte émotion de lecture… mais que je suis bien incapable de narrer en détails…Une immense envie de relecture…

Une analogie très juste a été faite quant à l'univers de Ramon Sender, Un « Goya fait écrivain »… Il est question de la grande Comédie humaine, des interrogations philosophiques éternelles…, du Mal , de la mort omniprésente…
Ce « bourreau affable » à l'image de la condition humaine, du plus terrible à l' « acceptable », ou du moins à une part bienveillante de cette terre. « Ciel et enfer », mélangés, alternant…le désespoir, et à nouveau le besoin de croire, d'espérer.

« Ramiro se sentait soulagé de n'avoir rencontré aucun de ses amis anarchistes. Il n'aurait su que leur dire. Il pensait au Cojo : « Il avait raison lorsqu'il disait que je finirai moine ou –quelque chose comme ça- le bourreau est le prêtre d'une religion ésotérique à laquelle n'accèdent que peu d'élus ». il avait l' impression , à ce moment-là, d'être comme quelqu'un qui renonce au monde ; (p.373) » (éditions Robert Laffont, coll. Pavillons, 1970)

Il n'est pas inutile de rappeler la situation du moment de Ramon Sender. A 68 ans, l'écrivain est exilé d'Espagne, et exilé de la « Littérature ». La guerre civile le chasse de son pays, et ses écrits ne sont pas vraiment reconnus …
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