Recueil qui dégage un souffle de vitalité et d'énergie. Beaucoup de sensualité.
La langue est belle, pure, les images sont neuves, riches, bien senties.
Une poésie qui flatte la vie, on parle de nourriture (beaucoup de fruits), d'arbres (palétuviers, cassias, flamboyants...), d'amour (les Épîtres à la Princesse sont plein de sensibilité).
Une mise en valeur des paysages de la côte Sénégalaise - notamment - et à travers elle de l'Afrique.
On sort de ce recueil avec des noms de lieu que
Senghor a rendu poétiques (ou qui portaient déjà en eux une consonance éminemment poétique?): Gorée, Almadies, Fouta-Damga, lac Baïdé ...
Quelques mots encore, qui me restent sur la langue après lecture: "huile", mot dont
Senghor révèle ici le caractère sensuel, "noir" et "blanc" qui sont utilisés ici de manière neuve, leur charge symbolique étant souvent inversée, toujours renouvelée en tout cas ...
"Surrection" aussi, mot nouveau, de mouvement, de revendication, mais aussi sensuel.
Beaucoup de musique aussi dans cette belle langue.
Un recueil très riche, je recommande!