AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Diabolau


On change de dizaine avec ce tome 30, et pour fêter ça, on change de scénariste, en espérant qu'Yves Sente rehaussera le niveau par rapport à un Van Hamme fatigué qui, s'il avait écrit les plus belles heures de Thorgal (grosso modo, les tomes 1 à 11 à mon avis), avait écrit également quelques unes de ses pages les plus sombres, dont l'immonde "Le Royaume sous le sable". Son dernier, "le sacrifice", était également des plus indigents, occupant toute mon attention au point que j'avais à peine remarqué le changement de style, et même le changement d'outillage de Rosinski qui confirme donc ici qu'il passe bien à l'aquarelle.
Immense admiration pour ce dessinateur, de se réinventer comme ça alors qu'il avait déjà 60 balais bien sonnés à l'époque.
L'alternance entre deux lieux d'action (dont l'un est d'ailleurs assez calme) est toujours quelque chose d'un peu casse-gueule qui risque de nuire au rythme de l'histoire, mais ma foi il n'en est rien et les auteurs s'en sortent plutôt bien. Si les paysages scandinaves d'hiver des terres des vikings du nord sont plutôt calmes et monotones, on en apprend pourtant de belles par le truchement d'une oracle (bien flippante d'ailleurs, avec son espèce de tête de bébé) qui va faire prendre conscience à Aaricia que le troisième rejeton dont elle a hérité n'est pas plus normal que les deux précédents.
Par contre, qu'est-ce qu'il est nunuche ce Thorgal, c'est pas Dieu possible. Le type qui a affronté les Dieux, les géants et le serpent Nyddhog au royaume du Niflhel, le type revenu trois fois d'entre les morts et cinquante fois naufragé, percé de flèches, laissé pour mort, empoisonné... se fait assommer propre net par sa femme avec une branche flexible [ici, place pour un smiley facepalm]
Aussi, je ne suis pas mécontent, finalement, que l'action s'oriente sur son fils Jolan, qui par bien des côtés et depuis longtemps, me paraît nettement moins niais. Sur cet autre volet, on va donc assister à une sorte de Koh-Lanta entre cinq prétendants au titre suprême d'apprenti du mystérieux Manthor / mentor (super original, le nom...) C'est assez bien mené, les cinq juvéniles sont bien caractérisé(e)s et semblent tous avoir leurs points faibles et leur petit tempérament... On verra si l'essai est transformé dans les tomes à venir qui seront déterminants pour voir si la nouvelle sauce Sente/Rosinski prend bien.
Commenter  J’apprécie          42



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}