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Critique de Kurasen


On se retrouve aujourd'hui pour ma première critique de l'après New World. Elle concerne “Psycho Bank” une petite série de Naoki Serizawa en 4 tomes, publiée aux éditions Pika. Cette série a été prépublié au Japon entre 2015 et 2018 dans le Gekkan Young Magazine des éditions Kôdansha.

Naoki Serizawa, mangaka touche à tout, sans genre de prédilection, s'attaque ici à un thriller fantastique avec une bonne dose de science fiction. On y suit Mirai Kuroda un adolescent ordinaire, élevé par un père médecin, célibataire depuis le décès de la mère du héros. Alors qu'il s'apprête à organiser une sortie avec son père, son quotidien est chamboulé lorsque son père meurt brutalement. Tout porte à croire pour la police et les témoins, qu'il se serait jeté sous les roues d'un camion. C'est en se mettant à chercher la vérité sur cet accident que Mirai découvrira la Psycho Bank qui lui proposera d'acquérir un pouvoir en échange d'une partie plus ou moins généreuse de son héritage.

En reprenant mes notes prises après la lecture de chaque tome, j'ai eu la confirmation qu'en 4 tomes, l'auteur n'a pas réussi à modifier mes a priori post tome 1. le scénario est dès le début très brouillon, certains éléments de l'histoire ne font qu'alimenter cette confusion, tandis que d'autres sont si prévisibles que l'on peut y voir le fil conducteur. Malgré un premier tome qui ne donne guère envie de lire la suite, cette dernière se lit pourtant plus facilement et est de meilleure qualité. Passé le cafouillage du départ, on rentre dans ce thriller et on a envie de découvrir de nouveaux pouvoirs mais également les raison derrières autant de violences et de mises à mort. Pour autant, malgré une bonne idée de départ, l'auteur ne prend pas de risque et finalement le reste de l'histoire sera assez classique, avec toutefois un léger soubresaut vers la fin de la série.

Le problème avec ces séries très courtes, c'est que l'on ne nous donne pas le temps d'apprendre à faire connaissance avec les personnages, ces derniers sont directement plongés dans l'action et voient leur quotidien et leur personnalité évoluée très rapidement. Ceci est d'autant plus vrai lorsque le personnage principal est le stéréotype du personnage que l'on souhaite classe, intelligent. L'effet que l'auteur donne à Mirai à chaque fois qu'il lance une phrase avec un minimum de sens, est insupportable, imaginez un “héro” qui au lieu de remettre ses lunettes de soleil devant une scène de crime (Hey David Caruso), tend le bras en faisant un signe bizarre avec ses mains et vous aurez une idée du ridicule. le pire dans tout cela, c'est l'impression de recyclage de certaines planches où on a juste l'impression que le décor en arrière plan change et que l'auteur a juste fait un copié/collé du personnage principal.

Un autre point qui m'a chagriné est le fait que les terribles virus tueurs d'enfants, de femmes, ne soient jamais qu'un élément pour faire avancer le scénario et expliquer le comportement des personnages. Lorsqu'on apprend pour la première fois pour la maladie de la soeur de Miki Hôjô et le chantage fait par Kageyama, rien ne nous empêche de faire le lien entre le fait qu'il soit docteur travaillant sur des maladies et le fait que comme par hasard il aurait le vaccin pour sauver sa soeur qui est brutalement tombée malade … quelle coïncidence … et pourtant cela ne restera qu'une coïncidence car aucun personnage ne semble y prêter attention.

Pour conclure, je dirai que cette série malgré certains défauts, reste un divertissement efficace présenté avec un rythme en adéquation avec le format de publication. Ça ne sera pas ma lecture de l'année mais ça reste une découverte sympathique. le style graphique de Naoki Serizawa est efficace, le découpage des scènes d'actions est de bonne qualité, on ne s'y perd pas. Somme toute une reprise en douceur après avoir passé mes dernières semaines à farmer du bois et pêcher.
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