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Critique de Fab72


Comme l'annonce la couverture, il s'agit là du manga officiel (vaguement) inspiré de la célèbre saga vidéoludique. Au départ, j'ai surtout choisi cette série pour ses dessins à mon goût, sans me faire trop d'illusions sur l'histoire. Cela n'a pas été facile car l'esthétique des mangas, très différente de nos BD occidentales, ne m'a jamais attiré (décors vides, traits anguleux, dessins en noir et blanc). Mais ici, les dessins sont détaillés, parfois colorés de jolies nuances noires et grises. Dans ce premier tome, on a même droit à une superbe introduction en couleur sur papier glacé (terrifiante avec la découverte de la première élève-zombie dans une salle de classe !). le dessinateur utilise les techniques habituelles des mangas comme ces jolies filles dessinées de la tête aux pieds dans des poses lascives, incrustées devant les cases reléguées en arrière-plan. Pour un manga, les dessins sont agréables à l'oeil. Comme beaucoup de mangaka, Naoki Serizawa se sert de nombreuses onomatopées ; certaines abusivement tels ses trois points de suspension dans les bulles pour exprimer le silence.

Mais la vraie surprise vient du scénario. Loin d'être une énième invasion de zombies, l'histoire rappelle un peu « Harry Potter » et son école où les zombies auraient remplacé les sorciers. La directrice d'une célèbre école demande l'aide d'un éminent professeur en biotechnologies pour étudier le cas d'une jeune élève qui présente les symptômes de zombification par le virus-T. Accompagné de son neveu (et élève), le professeur se rend dans cette école. L'établissement est un gigantesque internat isolé qui fonctionne en complète autarcie. Certains élèves n'en sont jamais sortis ! La mission s'annonce agréable pour le neveu, un beau gosse branché, au milieu de toutes les étudiantes sexy, vêtues de marinières, jupes plissées, collants et chaussures noires… A ce sujet, je signale une scène d'un érotisme torride et… gore. Les deux enquêteurs doivent découvrir l'origine de la contamination, identifier le patient zéro. Mais la Soeur qui dirige l'école Marhawa (par ailleurs ex-amante du professeur en biotechnologies…) ne veut pas que le nom de l'établissement soit associé à un quelconque scandale bactériologiste. Un flash-back nous révèle pourquoi elle tient tant à la réputation de son école. Tout doit donc se régler en interne. La Soeur interdit le professeur de contacter le BSAA, une organisation spéciale de lutte contre le bioterrorisme et notamment l'agent Chris Redfield. Difficile dans ces conditions d'empêcher le virus de se propager dans l'école comme le montre les dernières pages du livre. Dans ce premier tome, il n'y a pas encore de zombies en masse. Mais l'image d'une jeune élève zombifiée montrant les dents, enchaînée dans une cave vaut bien une horde de zombies. le mélange des genres (horreur et histoire de campus) fonctionne grâce aux personnages de plus en plus nombreux au fil du récit comme cet agent de sécurité et ce professeur principal armés d'une masse et d'un sabre japonais, tous deux totalement dévoués à la Soeur. Là aussi un flash-back poignant nous explique cette dévotion. le suspense est bien présent. Quel secret cache la directrice ? Qui est cette mystérieuse fille vêtue d'un K-way ?

Je comparerais ce manga à une friandise sucrée, une nourriture totalement superflue pour l'organisme (nocive diront certains) mais addictive. Si les dialogues calibrés pour les jeunes sont parfois agaçants ; l'histoire et les relations entre les divers protagonistes sont tout sauf simplistes.
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