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Critique de maevedefrance


Nous retrouvons les quatre étudiants en journalisme (Gipsy, Morph, Dusker et Arlequin) dont le premier volume relatait leur lutte contre un scandale humanitaire dans un pays africain de 2043.

A présent voilà qu'une crise alimentaire et économique sans précédent s'abat sur Maximum City, due à un mystérieux champignon noir qui a ravagé toutes les récoltes. Comme par miracle, la puissance société AgroGen a trouvé un anti-virus. Cela paraît évidement totalement suspect à l'équipe d'apprenti-journalistes, qui mènent une enquête jusqu'à mettre leur propre sécurité en péril.

Guido Sgardoli choisit ici de montrer comment l'on peut fabriquer une famine de toutes pièces, comment, dans une société totalement corrompue et malfaisante comme celle de ce roman, l'économique et le politique sont complices au nom de deux maîtres mots : le profit et le pouvoir. Il suffit que des multinationales, où les gens travaillent pour leur compte, créent volontairement des catastrophes et ensuite se présentent avec l'antidote élaborée d'avance. C'est tout bénéfice pour eux, d'autant qu'elles ont "la plus haute organisation internationale pour le contrôle et le développement alimentaire" (le Fonds alimentaire mondial) dans la poche. le pouvoir de vie et de mort sur les individus est alors à portée de main.

Autant j'avais un avis mitigé sur le premier volume de cette série, autant on ne s'ennuie pas une seule seconde dans celui-ci, qui plonge directement au coeur du problème, à un rythme haletant. Une petite virée dans le désert qui borde Maximum City et la rencontre surprenante avec une vieille dame, que l'on imagine un peu sortie d'un roman anglais (elle se nomme Sara Bells) qui se prend d'amitié sincère pour les quatre jeunes qu'elle va héberger chez elle, est l'une des surprises de cette histoire.

Autant dans le premier volume j'avais eu du mal à m'attacher aux jeunes héros parce qu'ils n'étaient pas suffisamment approfondis à mon goût, autant ici on en apprend davantage sur eux par le biais de l'histoire de leurs parents. On comprend pourquoi Morph est un être protéiforme et pourquoi Gipsy dispose de bronchies. Les particularités physiques de chacun font aussi partie du puzzle de l'intrigue, que l'on découvre au fur et à mesure.

Pourtant, le lecteur n'est pas au bout de ses surprises : un coup de théâtre l'attend à la dernière page et ce n'est pas une bonne nouvelle ! Ce qui me fait conclure en disant : avec Typos, noir, c'est noir !

J'espère tout de même un peu d'espoir dans le tome suivant. Affaire à suivre...
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