AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de 5Arabella


Dernier volume de l'ensemble romanesque le palais des vases brisés, dans lequel nous suivons comme dans le sixième tome, les amours de Gabriel, cette fois avec Orita. Ce qui permet de comprendre le départ de Gabriel vers la France ; nous l'accompagnons une fois encore dans son séjour breton, vu sous un autre angle.

Roman de l'altérité, irrémédiable et douloureuse, de l'impossibilité de se rejoindre, de cesser d'être des âmes séparées. Roman mystique, qui se termine par un rite, le rite suprême, lié à la lumière, à la flamme dans les ténèbres. En souvenir de l'autre perdu, de soi-même aussi perdu et orphelin, mais en même temps dans le souvenir, dans le rite, une consolation, le souvenir, fantomatique, qui devient plus vivant que le moment vécu, le réel qui au final n'est que la source, la possibilité du souvenir, et de tout un imaginaire, en perpétuelle construction, dans un mouvement, dans un flot sans fin.

Un beau volume, qui clôt ce cycle de sept romans, riche et complexe. Pour en faire un petit bilan, j'ai été complètement conquise par les trois premiers tomes, et la deuxième moitié du quatrième. le cinquième, trop à charge pour le personnage de Léa m'a un peu déçu. Les deux derniers tomes, sont d'une d'une tonalité différente, on passe du narrateur, assez impersonnel au demeurant, une sorte de scribe plus qu'un vrai personnage, à la troisième personne, et à Gabriel. Et le ton aussi change, plus mystique et lyrique, sans oublier la touche d'érotisme. Cela surprend, ces ruptures, mais au final l'auteur a bien le droit dans son oeuvre monde, qui cherche à embraser, à en passer par ces discontinuités.

Une lecture vraiment marquante pour moi, une découverte surprenante, d'une oeuvre top peu connue.
Commenter  J’apprécie          100



Ont apprécié cette critique (10)voir plus




{* *}