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Critique de Rhodopsine


Thèra, une île grecque engloutie dans un cataclysme. Ella, une femme engloutie dans un cataclysme. Giulad, Amnon, Oded... quel personnage survit là aux cataclysmes en cascade déclenchés par la décision d'Ella: quitter son mari?
S'il faut persévérer pour entrer dans le roman, il devient captivant. Seule la voix d'Ella mène le récit, introspection poussée, sentiments disséqués, décisions trop vite prises ou contraire retardées . Aucune complaisance de Zeruya Shalev à l'égard de ses personnages: Ella fait-elle preuve d'un courage exceptionnel ou d'un égoïsme impardonnable? Oded est-il un séducteur sans scrupules ou un homme malheureux? Amnon un mari égocentrique ou un père attentif? Guili un enfant gâté ou un fils écartelé entre ses parents? Aucune réponse, mais des interrogations si précises, des doutes si bien exprimés que je me suis parfois demandée si Z.Shalev ne les avait extirpés de mes pensées. Bien au-delà de l'anecdote (ce n'est après tout que l'histoire d'un divorce), un roman qui s'immisce au microscope électronique dans la vie d'une femme, dans les doutes, dans les mécanismes mentaux qui l'ont façonnée (formidables figures de ses parents par exemple).
Un livre dont le souvenir ne s'effacera pas, et que je relirai, c'est certain.
Et encore un fois, j'exprime ma reconnaissance à la traductrice, Laurence Sendrowicz. Quelle richesse perdrions nous si les traducteurs ne jetaient pas des ponts entre les langues
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